Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.01.2021 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 3794 fois

DÉPARTEMENTALES La Droite gardoise passe en revue ses candidats

Suite au redécoupage de 2013, le nombre de cantons dans le Gard passe de 46 à 23 où un binôme homme/femme est à désigner dans chacun de ces cantons

À l'approche des élections Départementales, le bureau politique Les Républicains a fait le tour des 23 cantons du Gard. L’adjoint nîmois Richard Tibérino est pressenti pour être le candidat à la présidence du Département. 

Hier matin, l'état-major des Républicains s'est réuni pour parler des Départementales. Une discussion en vue d’un éventuel report des élections locales* en juin, crise sanitaire oblige. Il y a cinq ans, la Droite et le Centre ont raté de peu la présidence du Conseil départemental**. Une victoire qui, si elle avait été effective, aurait était historique puisque le Département est détenu par la Gauche depuis 150 ans !

Richard Tibérino, le bon leader ?

Aujourd’hui, la Droite gardoise aborde le scrutin avec quelques difficultés. D’abord, elle doit se trouver un nouveau leader. L’ex-chef de file de 2015, Laurent Burgoa, vient d’être élu au Sénat. « À cause de la loi sur le non-cumul des mandats, je ne pourrais pas présider le Conseil départemental en cas de victoire », a-t-il commenté dans nos colonnes. Quid de son remplaçant ? Le bureau a évoqué le nom de Richard Tibérino. Élu depuis 26 ans à la Ville de Nîmes, ce dernier a occupé le poste d’adjoint à la sécurité pendant 19 ans. Au service du parti, il vient d’être élu président du Sitom Sud Gard, en remplacement de Bernard Angelras, dans l'incapacité d'exercer cette fonction.

« Quand on ne sait pas qui mettre, on met Richard Tibérino ! », persifle un élu LR, assez loquace « Richard s’est déjà ridiculisé, en novembre, pour l’élection de la présidence au Département lorsqu'il a retiré sa candidature ! » Si la personnalité du Nîmois est appréciée, « il y a plein d'élus départementaux qui incarnent l'avenir de la Droite », objecte un cadre du parti, « c'est le cas du maire de Saint-Césaire-de-Gauzignan, Frédéric Gras, celui de Saint-Gilles, Eddy Valadier, ou encore de Pascale Bories, ancienne sénatrice et maire de Villeneuve ! Mais voilà, comme toujours, on met un Nîmois qui ne fait d’ombre à personne… Attendez que Julien Plantier soit élu ! »

Nîmes : pas d'union entre la Droite et le Centre

Premier adjoint à la Ville de Nîmes, Julien Plantier est le candidat choisi par le maire, Jean-Paul Fournier, pour le canton de Nîmes 1. En binôme avec une autre adjointe nîmoise, Sophie Roulle, le maire espère ainsi assouvir sa vengeance et « éliminer » l'élu départemental sortant de ce canton, Thierry Procida. Une manière de faire payer au Centriste son soutien à son rival, Yvan Lachaud, aux Municipales. Le problème, c'est qu'avec cette stratégie, la Droite se prive de la dynamique de l'union avec le Centre. « Personne ne peut se payer le luxe de la division » souffle un centriste, « la campagne doit se mener ensemble pour bâtir un programme crédible. »

La rancœur du maire envers Thierry Procida est-elle plus grande que sa volonté de voir la Droite gagner le Département ? Ailleurs dans le Gard, les deux formations partiront unies. Le président d'Alès Agglo, Christophe Rivenq, a présenté son casting : sur Alès 3, Frédéric Gras et Marie-Christine Peyric devrait être reconduits à l'instar de Philippe Ribot et Valérie Meunier sur Alès 2. Sur Alès 1, actuellement détenu par la Gauche, Les Républicains envisagent de présenter le maire de Saint-Christol-lez-Alès, Jean-Charles Bénézet, avec une élue de la Ville d’Alès, dont le nom n’est pas encore connu.

Union aussi sur le canton de Redessan avec le bînome Muriel Dherbecourt/Gérard Blanc ainsi qu'à Saint-Gilles avec Eddy Valadier/Huguette Sartre. Sur le canton saint-gillois, le maire de Générac Frédéric Touzellier a abandonné son désir de vengeance. Bras droit du nouveau président de Nîmes métropole, il avait un temps pensé à en découdre avec Eddy Valadier, histoire de lui faire payer sa candidature avortée à la tête de l'Agglo. 

Et dans les autres cantons ?

La Droite a fait l'inventaire de ses élus qui ne se représenterait pas, tel que Léopold Rosso sur le canton d’Aigues-Mortes. Un territoire difficile à conserver avec l’essor du maire du Grau-du-Roi et président de Terre de Camargue, Robert Craust. À Villeneuve, Jean-Louis Banino souhaite aussi raccrocher. Le binôme de Pascale Bories devrait être remplacé par le maire de Rochefort du Gard, Rémy Bachevalier. Parmi les territoires à conquérir, la Droite pourrait soutenir le maire de Laudun, Yves Cazorla, sur le canton de Roquemaure.

Sur Rousson, le maire réélu de Saint-Ambroix, Jean-Pierre De Faria, tentera de nouveau sa chance. Au Vigan, le nouveau maire de Sumène, Ghislain Pallier, aurait quelques velléités. À Calvisson et à Marguerittes, le parti devra départager plusieurs candidats. D'autres cantons posent toutefois problème au parti : bastions de Gauche, il n'y a pas beaucoup de volontaires sur les cantons de La Grand'Combe, Bagnols, Uzès ou Quissac. Idem à Beaucaire, nouveau fief Rassemblement national. 

Il reste encore plusieurs mois à la Droite pour se préparer, consciente que le premier des défis sera d'intéresser les Gardois à ces élections.

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

*Il s'agit des élections Départementales et Régionales. 

** La Droite et le Centre détiennent actuellement 10 cantons. 

Coralie Mollaret

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