Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.02.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 308 fois

ÉDITORIAL Faire bouger le schmilblick

Photo d'illustration Objectif Gard
Photo d'illustration Objectif Gard

Les élections régionales et départementales auront bien lieu cette année. Prévues initialement en mars, elles sont reportées en raison de la crise sanitaire les 13 et 20 juin prochain. C'est l’Assemblée nationale qui a adopté à l’unanimité, ce mardi, le projet de loi de report de ces scrutins après la validation par le Sénat il y a quelques jours. Préconisé par le rapport de Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, ces élections connaîtront par ailleurs quelques nouveautés. Chaque électeur pourra disposer de deux procurations, contre une seule habituellement. On aura aussi droit à un allongement de la durée de la campagne officielle à dix-neuf jours au lieu de douze, avant le premier tour, afin de faciliter l’accès des électeurs à la propagande électorale. Reste à savoir maintenant si le cap du mois de juin est réaliste... L'année dernière le scrutin des municipales s'est déroulé, non sans mal. Reste que l'épidémie était moins active, après plus de deux mois de confinement. Cette année, le couvre-feu suffira-t-il ? Et les restrictions de sortie après 18 heures ? Elles sauteront possiblement les dimanches d'élection. En tout état de cause, un nouveau report serait compliqué. Il contraindrait les exécutifs départementaux et régionaux à patienter jusqu'en 2022, voire 2023. Pour laisser toute la place à la course à la Présidentielle et aux Législatives. Ceux qui pensaient faire de ces élections une rampe de lancement pour l'Elysée en seront pour leur frais. Il aurait été peut-être plus simple d'envisager un vote par correspondance, non ? Les Américains y sont bien arrivés, pourquoi pas nous ? Nos services de La Poste et les agents investis au quotidien sont probablement tout aussi performants que de l'autre côté de l'Atlantique. En sus, c'était une belle occasion pour donner de quoi faire à tous ces salariés angoissés chez eux, attendant leur chômage partiel, et surtout, un retour rapide au sein de leur entreprise. Mais comme souvent en France, faire bouger le schmilblick c'est compliqué. Pourtant, les Français ont largement prouvé depuis un an leur discipline et le respect des consignes sanitaires. Une démocratie revendiquée comme telle commence par faire confiance à son peuple, non ?

Abdel Samari

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