ÉDITORIAL Le joli plan de com' pour la transition énergétique

Bon, on nous le rabâche suffisamment, l'électricité est devenue une denrée rare. Un peu comme l'or noir dans les voitures ces derniers temps. Même si le ministère de la Transition écologique se veut rassurant chaque jour un peu plus, en annonçant comme à l'époque du covid, son baromètre de la situation. Ici pas de tests positifs ou de morts dans les hôpitaux. Mais de stations-service en fonctionnement ou fermées pour panne sèche. À l'heure actuelle, ce sont 21,9 % des pompistes qui rencontrent encore des difficultés d’approvisionnement en carburant, contre 24,8 % la veille. Attendons une semaine, on sera peut-être à moins de 10%. Ou qui sait ? Comme le virus, la circulation des grévistes pourrait-elle se renforcer et provoquer des tensions plus fortes ? Et voilà le baromètre qui s'enflammerait à nouveau... Ce qui est regrettable dans toute cette histoire, au-delà de Total qui s'en met plein les fouilles et ne veut pas partager avec ses salariés, c'est que la communication du Gouvernement prend une nouvelle fois le pas sur la résolution du problème. Un peu comme pour le changement climatique. Depuis des décennies, tous les experts du climat alertaient sur le risque d'une surexploitation favorisée par nos sociétés contemporaines. La fameuse abondance. Nos gouvernants faisaient la sourde oreille, à l'exception des écolos ou de François Hollande, l'ex-président de la République (rendons à César...) qui avait réussi à convaincre le monde lors de l’accord sur le climat conclu le 12 décembre 2015 à Paris à l’issue de la COP 21. Au pied du mur aujourd'hui, au lieu de prendre la mesure réelle du problème, l'État une nouvelle fois nous sert un plan de communication dont il a le secret. Non pas pour la transition énergétique, pour réduire notre consommation d’énergie afin d'éviter que la lumière se coupe cet hiver en raison de la guerre en Ukraine et des très mauvaises relations commerciales avec la Russie. Dans les 15 mesures phares proposées, on a quelques pépites mais retenez bien le slogan "chaque geste compte" : supporter une température maximale de chauffe de 19° C la journée, 16°C la nuit... Décaler de 15 jours le début et la fin de la période de chauffe. Réduire l’utilisation de l’eau chaude sanitaire dans les bureaux des entreprises. Favoriser le covoiturage, inciter au télétravail, réduire le chauffage des équipements sportifs, et le meilleur pour la fin, informer les Français sur la météo de l’électricité ! On aimerait bien savoir qu'est-ce qu'il était impossible de faire l'année dernière à la même époque ? Rien. Et depuis l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron ? Nada, walou, que'tchi, peau de balle, peanuts...
Abdel Samari
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