FAIT DU JOUR 20 clichés pour 20 ans de Cratère surfaces
À l’occasion des 20 ans de Cratère surfaces, cette manifestation culturelle phare de la vie alésienne et de son bassin, Objectif Gard revient, à travers 20 photos, sur les plus beaux moments de cette édition.
Comment ne pas célébrer ce vingtième anniversaire avec celui par qui tout a commencé ? Denis Lafaurie, directeur du Cratère et organisateur de Cratère surfaces, se souvient des débuts : « C’était complètement différent et très modeste. On était l’un des premiers théâtres à sortir de nos murs. Ça durait deux jours à l’époque avec six ou sept spectacles ».
Dès mardi matin, sur le parking de l’Intermarché Les Allemandes, Julot Cousins a donné des sueurs froides aux nombreux enfants venus pour l’occasion. Pendant près de 15 minutes, il a voltigé dangereusement dans les airs tout en jonglant. Surprenant !
L’organisateur de Cratère Surfaces, Denis Lafaurie, évoque l’avenir : « Ce n’est pas sûr que l’on reste à Rochebelle l’an prochain. On ira peut-être dans un autre quartier comme Tamaris ».
Parmi les drôles de personnages rencontrés sur le festival, il y a Arti, qui campe le rôle d’un artiste peintre. Celui-ci, plein d’humour, joue et improvise avec le public à travers des réparties fulgurantes. Un très joli moment qui a régalé les enfants au premier rang, mais tout autant les adultes.
Deep, c’est une pause à la fois poétique et bizarre de dix minutes. Dans une pièce plongée dans le noir, on regarde un homme, coincé au fond d’un trou, qui nous emmène dans son univers d’illusions d’optique. Spécial, mais à voir.
Quel côté choisir ? La compagnie Scratch place un mur au milieu du public. D’un côté, on découvre six talentueux jongleurs et, de l’autre, un chien acrobate. Que l’on tourne en rond, ou que l’on reste de son côté, le spectacle vaut le coup d’œil.
Les yeux bandés, les spectateurs deviennent eux-mêmes musiciens avec Les Waterlanders. Au centre de la scène, ils sont quatre bonhommes à mettre entre les mains de leur public des instruments en tout genre. Une expérience sonore originale et intense... où il faut apprendre à voir avec les oreilles !
Voilà une fanfare qui donne la pêche ! Soubassophone, flûte, clarinette, glockenspiel, banjo, accordéon, planche à laver, guitares acoustiques, caisse claire et grosse caisse : Blaas of glory revisite avec succès AC/DC, Metallica ou encore Europe. Ambiance de folie garantie !
Vendredi soir, à 18h15 sur le parvis du Cratère, les personnalités politiques sont venues témoigner de leur amitié à Denis Lafaurie. On a vu le conseiller général Jean-Michel Suau, le directeur de cabinet du maire d'Alès, Christophe Rivenq, et un député, Olivier Gaillard, tout sourire. Il semblait à la fois ravi de la victoire de l'équipe de France quelques minutes plus tôt, mais certainement aussi de retrouver la députée Annie Chapelier. A moins qu"il soit amusé par sa position centrale entre Annie Chapelier et son prédécesseur Fabrice Verdier...
On ne l'a pas cité sur la photo précédente, mais le nouveau sous-préfet d'Alès, Jean Rampon, était également de la fête. Refusant dans un premier temps de porter la veste de M. Loyal, il a finalement cédé à la pression populaire. Il s'agissait là de sa première rencontre avec les alésiens.
Cette cérémonie d'anniversaire des 20 ans s'est clôturée par un lâcher de ballons, avant de laisser la place libre aux différents spectacles.
Depuis 1992, les six jongleurs de la companie Gandini Juggling révolutionnent l'art du jonglage. Sur le thème de 8 chansons, ils ont bluffé le public nombreux venu sur le parvis du cratère.
C'était sans doute le spectacle le plus attendu du festival : la Traversée, en musique, de la funambule Tatiana-Mosio Bongonga (Compagnie Basinga) entre le rocher de Rochebelle et la tour du quai Jean Jaurès, quarante mètres au-dessus du Gardon.
Les cavalettistes assurent la stabilité des cordes reliées tous les huit mètres au câble de 206 mètres sur lequel marche Tatiana Mosio-Bongonga. Ils forment une véritable haie humaine pour l'accompagner dans sa traversée.
Aussi à l'aise sur son fil qu'un poisson dans l'eau du Gardon, Tatiana-Mosio Bongonga a donné le vertige aux spectateurs qui retenaient leur souffle à chaque mouvement de la jeune femme.
Les jambes dans le vide, Tatiana-Mosio Bongonga dégage une impressionnante sérénité...
Certains n'osaient parfois même pas regarder tant ce voyage était vertigineux... D'autres ne l'ont pas quitté des yeux et ont immortalisé la performance à l'aide de leur smartphone.
Après une vingtaine de minutes de traversée, la funambule a atterri tranquillement sur le toit de la tour du quai Jean Jaurès et sous les applaudissements nourris d'un public estomaqué par son incroyable performance. "Vous avez fait rêver les Alésiens Tatiana !", lancera Denis Lafaurie au micro.
Que ce soit à Anduze, Rochebelle ou dans les rues du centre-ville d’Alès, le public a répondu présent comme le confirme Denis Lafaurie : « C’est vrai que c’est un bon démarrage dans une bonne ambiance. L’an dernier, on avait atteint les 25 000 visiteurs. Cette année, on espère autant, voire plus, mais on n’est jamais sûrs de rien ».
Tony Duret & Élodie Boschet