FAIT DU JOUR À Saint-Gilles, un Noël qui parle à tout le monde
Rendez-vous incontournable depuis 32 ans, la crèche vivante a subjugué un bon millier de spectateurs, samedi soir à Saint-Gilles.
Que l’on aime Noël ou non, que l’on croit en Dieu ou pas, la crèche vivante de Saint-Gilles est un événement à ne pas manquer. « Cela fait 32 ans que l’école catholique Li Cigaloun organise cette manifestation », expose son directeur, Christophe Chauvet qui endosse le costume de Joseph.
Sur le modèle « des mystères du Moyen-Âge », le spectacle imaginé, depuis deux ans, par Christophe Brunel (alias Téo Sanzach) a plusieurs fonctions. Il enseigne le message de l’Évangile tout en mettant en avant la culture provençale et en créant une atmosphère festive pour tous.
Au total, la manifestation de samedi soir a rassemblé 130 participants, qui ont travaillé assidûment pendant quatre mois. Des jeunes, des moins jeunes originaires du village ou des alentours, désireux d'insuffler un peu de magie de Noël dans la commune saint-gilloise.
À 17h30, le cortège est parti, comme à son habitude, de l’avenue Marcellin Bertholot, à deux pas de l’école Li Cigaloun. Sur l’artère principale, les administrés n'ont pas manqué de sortir leur appareil photo. Pas question de passer à côté de leur pitchoune, de Jupon le taureau Aubrac ou encore, du petit agneau d’un mois qui n’a pas encore de nom…
Arrivée en face de l'Abbatiale (classée au patrimoine mondial de l'UNESCO), le spectacle de la nativité prend vie. Une heure de représentation, découpée en 20 scènes, avec notamment : la vie palestinienne, l’annonce de l’ange Gabriel à Marie, l’arrivée de Jésus ainsi que celle des trois rois mages (Balthazar, Melchior et Gaspard) sur leur dromadaire.
Coût de la manifestation : 5 000 €, subventionnés par la ville de Saint-Gilles qui a également fourni les gradins ainsi que ses agents municipaux. « Depuis le début, la volonté de l’école est de ne faire aucun bénéfice. Seulement, on ne veut pas que ça nous coûte trop cher... », commente Christophe Chauvet.
En quête de bénévoles
À l'issue de la manifestation, les spectateurs enthousiastes ont remercié les organisateurs. La réussite de l'évènement réside notamment dans l’implication de ses bénévoles. « Vous savez à une époque, on avait 300 moutons. Aujourd'hui, le berger est mort. Le problème, ce sont que les autres nous demandent souvent de les rémunérer », poursuit le directeur. L’école est alors en quête perpétuelle de bonnes volontés, susceptibles d'enrichir le spectacle.
L’an prochain, la manifestation fêtera sa 33ème édition. À cette occasion, le maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier, se propose de jouer son propre rôle dans le spectacle… Enfin, si et seulement si, l’élu est réélu aux municipales de mars 2020 ! Bonnes fêtes à tous.
Coralie Mollaret