FAIT DU JOUR Alès et Bagnols, toujours dans l'Action... coeur de ville
Max Roustan, le maire d'Alès et son homologue de Bagnols-sur-Cèze, Jean-Yves Chapelet, ont signé, la semaine dernière dans les salons de la préfecture du Gard, un avenant de la convention "Action cœur de ville", le feu vert - normalement - pour le lancement des opérations.
Améliorer les conditions de vie des habitants des communes moyennes et conforter leur rôle de moteur dans le développement du territoire, tel est le double objectif du plan national Action cœur de ville. Elles sont 222 à en bénéficier dont Alès et Bagnols-sur-Cèze. Chacune de ces communes a dû élaborer un programme d'actions autour cinq axes : la réhabilitation-restructuration de l’habitat en centre-ville, le développement économique et commercial, l’accessibilité, les mobilités et connexions, la mise en valeur de l’espace public et du patrimoine ainsi que l'accès aux équipements et services publics.
"La ville d’Alès a pris un temps d’avance sur le gouvernement !", se targuait Max Roustan, en 2018 au moment de signer la convention cadre en présence de l'ensemble des partenaires. Il faut dire que deux ans plus tôt, la municipalité alésienne lançait ses États généraux du cœur de ville et définissait 38 actions pour que le centre de la capitale des Cévennes prenne des allures plus modernes, vivantes et dynamiques.
Des actions menées - certaines à terme - et intégrées au programme Action cœur de ville. C'est le cas de la médiathèque Alphonse-Daudet inaugurée au mois de février dernier après un an de travaux. "C'est l'une des plus belles et des plus grandes par habitants de la région Occitanie et qui rayonne bien au-delà d'Alès, sur l'ensemble du territoire", s'est satisfait Christophe Rivenq, devenu depuis le nouveau président d'Alès Agglomération. Autre grand chapitre de ce contrat, la réhabilitation et la modernisation des halles de l'Abbaye pour un budget prévisionnel d'un peu plus de 5 millions d'euros. Le lauréat du marché d'architecture sera révélé en mars. "J'espère que ce projet permettra, partout dans la région, d'enfin comprendre que le temps d'Alès et d'Alès Agglomération est arrivé", a ajouté Christophe Rivenq.
La Maison de l'économie, qui devrait ouvrir en septembre sur la place des Martyrs-de-la-Résistance, fait également partie de la liste des 43 actions listées dans l'avenant de la convention "Action cœur de ville" signé en préfecture du Gard (*) le 14 décembre dernier pour un montant de près de 28 millions d'euros hors NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain).
"Ce qui est en jeu, c'est la modification de Bagnols"
Quelques jours après le maire d'Alès, c'était au tour de son homologue bagnolais, Jean-Yves Chapelet, de rejoindre les salons de la préfecture du Gard, accompagné de Jean-Christian Rey, président de l'agglo du Gard rhodanien. Avec l’ensemble des partenaires institutionnels, ils ont signé l’avenant du projet Action cœur de ville de Bagnols-sur-Cèze. Pour construire un programme d’actions cohérent entre les différents axes, deux études ont été lancées pour définir une stratégie et un projet urbain ambitieux : une étude globale et une étude pré-opérationnelle d’OPAH-RU (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat – Rénovation Urbaine).
Le programme s’élève à plus de 47 millions d’euros dont 10 millions en autofinancement. "Ce qui est en jeu dans ce que nous avons signé, au-delà des aides et des budgets, c'est la modification de Bagnols. La réalité, c'est qu'aujourd'hui, nous avons tous les moyens pour transformer cette ville, s'enthousiasme Jean-Yves Chapelet. Action cœur de ville, c'est un vrai bonheur car en même temps que l'on signe, que l'on fait les bilans, les expertises, on réalise, on investit. Et cela c'est important."
Ainsi, tout comme à Alès, des opérations majeures ont déjà été réalisées depuis 2019 telles que la restauration de l’église Saint-Jean-Baptiste, la requalification de la place Jean-Jaurès. Cette dernière présente un intérêt stratégique à double titre : la vitrine du centre ancien et l'entrée de la rue commerciale piétonne principale d'une part, et le plan de circulation de la ville (17 000 véhicules jours et poids lourds), d'autre part. Cette opération vise à favoriser la déambulation piétonne vers la circulade commerciale du centre-ville.
Quant aux projets à venir, la municipalité bagnolaise cite la restauration de la tour de l'Horloge, la rénovation de la place Bertin Boisson, ainsi que la création du Pôle d'échange multimodal. "Et puis, ajoute le premier édile de Bagnols, et là je crois que c'est le nirvana, le summum en termes de projet, c'est la friche de Carcaixent, pour les Bagnolais l'ancien Monoprix." Situé à l’interface du centre-ville et du quartier des Escanaux, la friche de Carcaixent est un espace à fort enjeux pour la reconfiguration de la ville de Bagnols-sur-Cèze. Un programme immobilier mixte est prévu sur cet îlot.
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En parallèle de cet avenant, la signature de la convention de l’Opération Programmée de l’Amélioration de l’Habitat – Renouvellement Urbain permet de démarrer la phase opérationnelle qui répond à l’axe premier du dispositif Action cœur de ville : « de la réhabilitation à la restructuration : vers une offre attractive de l’habitat en centre-ville. » Le programme OPAH-RU est, quant à lui, de 18 millions d’euros dont 6 millions d’euros financés par la mairie.
Stéphanie Marin
*En présence des représentants de La région Occitanie, du département du Gard, de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Gard, de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Gard, de la Caisse des Dépôts et Consignations, du groupe Action Logement, de l’Agence Nationale de l’Habitat, de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, de l’Établissement Public Foncier Occitanie, de l’Office Public de l’Habitat Logis Cévenol.