FAIT DU JOUR Dix mois après l’incendie, l’école Jules-Ferry de Bagnols a pansé ses plaies
Dix mois après l’incendie qui avait fortement endommagé une partie de l’école Jules-Ferry de Bagnols, le directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), Laurent Noé, a été reçu sur place par le maire, Jean-Yves Chapelet, ce vendredi matin.
Le député Anthony Cellier et l’inspectrice de l’Éducation nationale, Christine Pretceille, étaient également sur place pour ce qui devait être une inauguration, mais qui s’est transformé en visite dynamique des lieux remis en état au cours de la dernière année scolaire. Le rouleau de ruban tricolore s’en est donc sorti indemne. Il y a moins d’un an, on n’en aurait pas dit autant du bâtiment D de l’école Jules-Ferry, en plein coeur du quartier des Escanaux.
« On a vécu deux années très compliquées »
Le 24 novembre dernier, un des nombreux containers de poubelles qui flambaient alors nuitamment à Bagnols provoquait de très importants dégâts au bâtiment de l’établissement scolaire, moins d’un an après l’incendie criminel du bureau du directeur. Dans les deux cas, l'équipe pédagogique, les services de l’Éducation nationale et les services municipaux ont dû se serrer les coudes. La situation était rendue plus pénible par les problèmes d’organisation engendrés : « l’année dernière nous avons perdu quinze salles de classe. Nous avons dû les loger dans la cantine ou encore dans la salle des profs », explique Thierry Lepeltier, directeur de l’école élémentaire qui occupe le bâtiment D avec l’école maternelle. « Et ça a été deux fois de suite, on a vécu deux années très compliquées », soupire Jean-Yves Chapelet.
Finalement, la mairie abondera de 175 000 euros le montant versé par l’assurance pour le désamiantage, le changement du mobilier, l’installation de portes coupe-feu et le matériel pédagogique. L’école a donc rouvert ses portes normalement à la rentrée et il ne reste plus trace de l’incendie. « Il y avait de la suie dans tous les couloirs. Toute l’électricité a dû être refaite et les salles du rez-de-chaussée (des classes de maternelle et de l’accueil des enfants de moins de trois ans, ndlr) ont été repeintes », présente le directeur de l’école.
De fait, « on ne voit plus les traces de ce qui s’est passé », souligne le DASEN, Laurent Noé, qui était venu pour la première fois à l’école Jules-Ferry à l’occasion de l’incendie. « Je salue l’effort considérable qui a été fait par la mairie suite à ces événements très marquants et les équipes enseignantes qui ont tenu bon », poursuit le DASEN, avant de louer « un modèle de coopération entre les services municipaux et ceux de l’Éducation nationale. »
« On a travaillé tous ensemble »
Un modèle à nouveau éprouvé il y a quelques jours mais dans des circonstances autrement plus réjouissantes, à l’occasion d’une ouverture de classe de CM1-CM2 à l’école élémentaire Jean-Jaurès. Une ouverture décidée le jour de la rentrée par le DASEN et mise en service en un temps record. « On a travaillé tous ensemble, même les manutentionnaires des services techniques y ont mis du coeur », raconte le maire. En à peine quelques heures, une salle était trouvée et meublée et la classe a depuis pu démarrer. « Tout le monde s’est mis au travail », salue le DASEN.
Un DASEN accueilli à bras ouverts à Bagnols et décidé à « nouer des relations dès maintenant avec les mairies pour anticiper la rentrée prochaine pour que personne ne soit surpris. » On ne sera donc pas surpris de voir ce type de visites se multiplier à l’avenir.
Thierry ALLARD