Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 12.09.2016 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 237 fois

FAIT DU JOUR La députée PS Françoise Dumas « à l’heure de vérité »

La députée PS de la 1ère circonscription du Gard et candidate à sa propre succession, Françoise Dumas, dans le bar le Jean Jaurès. Photo : Coralie Mollaret.

La socialiste s’est prêtée au jeu de questions-réponses de la section PS Edgar Tailhades, inspirée de l’émission des années 80 L’heure de vérité. À neuf mois de la Présidentielle, Françoise Dumas croit en la victoire de la gauche.

Françoise Dumas est une femme politique complexe. Sensible, même empathique, elle peut être aussi distante et froide. Mais mercredi, c’est l’un de ses plus beaux visages que l’élue de la République a présenté à une quarantaine de ses camarades nîmois (dont beaucoup étaient membres de son ancienne section Nîmes-Arènes). Souriante, détendue, la Nîmoise a répondu pendant plus d'une heure aux interrogations - plus ou moins concises - sur son bilan et celui de la Majorité. Une Majorité qu'elle soutient : « C’est dans l’adversité que l’on sait qui est avec nous (…) Certes, nous n’avons pas tout fait bien mais, il y a beaucoup de choses pour lesquelles je suis fière ».

Refondation de l’école et rythmes scolaires

Sa « fierté », réside notamment dans la refondation de l'École de la République, portée par l’ancien ministre Vincent Peillon. Interrogée par Serge Gibert, professeur au collège Capouchiné, la socialiste, ex-membre de la commission Éducation, se félicite du retour en arrière sur la formation des enseignants : « nous avons redonné la possibilité aux étudiants qui ont une licence de passer le concours. Cinq ans d’études pour le faire, ce n’est pas donné à tout le monde ! Cela permet d’avoir des professeurs qui sont le reflet de la société ».

« Qu'en est-il des 60 000 postes promis par le candidat Hollande en 2012 ? », lance Jérome Puech, secrétaire de section. « On y arrivera », rétorque la députée malgré les critiques, « cette année dans le Gard 43 postes supplémentaires ont été créés ». Les temps périscolaires sont également « une bonne mesure » pour Françoise Dumas. Sans nier la maladresse du gouvernement qui « est allé peut-être trop vite » sur le dossier, la parlementaire dégaine : « la droite a tout fait pour mettre en péril cette réforme. Les collectivités territoriales doivent aussi jouer le jeu... Oui, ça coûte de l’argent, mais si l'on faisait un peu plus de liens entre les enfants à travers des activités sportives, il y en aurait moins qui tiendraient les murs ! ».

Meilleur et pire moments à l’Assemblée

Au tour du retraité André Goudard de connaître son meilleur et son pire souvenirs à l'Assemblée. Sans hésitation, Françoise Dumas évoque « le mariage pour tous en 2013 ». Membre de la commission spéciale, mise en place par l’ex-ministre de la Justice Christiane Taubira, la Nîmoise fait part de son expérience : « j’ai passé 13 jours de débats à l’Assemblée, avec des CRS sous mes fenêtres. J’ai subi des pressions affectives de la part de certaines personnes qui comptent dans cette ville… Là, il ne s’agissait pas d’être socialiste, mais humaniste. Les plus belles valeurs ont été incarnées par ce texte ».

Inversement, son épisode le moins glorieux est rattaché à la loi Macron : « Le débat c’est normal, mais j’ai remarqué un grand décalage entre ce qu’il se passait en commission, dans l’hémicycle et devant les caméras, où certains cherchaient à faire tomber le gouvernement ». Si aucun militant ne l’a titillé sur son soutien sans faille au gouvernement, Françoise Dumas s’avance : « être loyal ne signifie pas être béni-oui-oui » : « je sais pourquoi je suis élue et grâce à qui (…) Il faut surtout être responsable », plaide-t-elle.

Stratégie présidentielle 

À neuf mois de la Présidentielle, « sans être inquiet on peut avoir des interrogations », déclare le militant Jean-Luc Benoît, à jeun de savoir « la stratégie présidentielle ».  Assurant que 2017 est « dans une éternité », la Nîmoise candidate à sa succession sur la première circonscription n’est « absolument pas convaincue que la gauche ait perdu. Le temps du bilan et celui des propositions viendra. Nous devons raisonner en terme de projet partagé, loin des postures politiciennes ». Toutefois, un inconnu et pas des moindres demeure : « le terrorisme, qui peut malheureusement peser sur le scrutin », modifiant « notre façon de penser et de vivre ensemble ».

Coralie Mollaret

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Coralie Mollaret

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