FAIT DU JOUR Urbasolar installe des centrales solaires à La Grand'Combe et Beaucaire
Sur les hauteurs de La Grand’Combe, dans la forêt du Rouvergue, une ancienne mine à ciel ouvert a été transformée en centrale solaire par le groupe Urbasolar.
Rien ne se perd, tout se transforme. Le site du Grand Baume, dans la forêt du Rouvergue à La Grand'Combe, en est le parfait exemple. Si le charbon est encore présent sous les pieds des personnalités venues inaugurer la centrale photovoltaïque ce vendredi, le souvenir de la mine s’éloigne doucement. Cet immense terrain, propriété de l’Office national des forêts, était tombé en désuétude avant qu’une nouvelle jeunesse ne s’offre à lui.
Une seconde vie insufflée par l’entreprise montpelliéraine Urbasolar, spécialiste français du photovoltaïque, qui a transformé le lieu en 2019 lors de travaux débutés en février et achevés en novembre, date de la mise en service. La crise sanitaire étant passée par là, le ruban d’inauguration n’avait pu être coupé plus tôt.
De l’exploitation charbonnière à l’énergie solaire, il n’y a finalement qu’un pas, ou plutôt 13 700 panneaux, pour une puissance totale de 5 MWc. Ce sont eux qui vont capter la lumière du soleil, qui par beau temps inonde la surface de 7,6 hectares, pour la transformer en électricité et alimenter pas moins de 62% de la population grand’combienne, soit 1 400 foyers. « La production est directement injectée sur le réseau », précise Sophie Couve, directrice de la communication d’Urbasolar. « Cette centrale est la parfaite illustration de ce qu’est la transition énergétique, poursuit-elle. À savoir : réhabiliter un site, produire une électricité verte et prendre soin de notre planète. »
Tout ceci pour le plus grand bonheur du maire de La Grand’Combe, Patrick Malavieille, qui voit cet ancien site minier renaître de ses cendres. « Le lieu reste chargé de symbole », assure-t-il avant de souligner « le partenariat exemplaire avec Urbasolar mais aussi l’Office national des forêts », dont la directrice pour l’agence Gard-Hérault, Guylaine Archevêque, dira que l’entreprise de Montpellier a su « fort bien développer ce projet et obtenir les autorisations nécessaires à sa construction ». Il aura également obtenu le soutien de la commune ainsi que des citoyens au travers d’un financement participatif à hauteur de 400 000 euros collectés, sur un coût global de 5,2 millions d’euros.
Des modules bifaces à Beaucaire
Et la Grand'Combe n'est pas la seule ville gardoise visée par Urbasolar. Ce même mois de septembre, une centrale photovoltaïque est sortie de terre, sur une parcelle de 3,4 hectares appartenant au Syndicat mixte d’équipement de la commune de Beaucaire, au coeur de la zone industrielle Domitia. Ce parc présente une innovation particulière car équipé de modules photovoltaïques bifaces. Elle permet une production sur la face avant mais également sur la face arrière du module qui capte les rayons réfléchis sur le sol pour un gain estimé à 5%. Ce projet photovoltaïque a été lauréat d’un appel d’offre gouvernemental piloté par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) portant sur la réalisation de centrales photovoltaïques innovantes.
La puissance totale de cette centrale atteint les 3 MWc, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle hors chauffage de 1 600 foyers, soit 4 000 habitants. Ce qui représente 25% de la population de Beaucaire ou 13% de la population de la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence (CCBTA). Dans le cadre de la création de ce parc photovoltaïque, la société Urbasolar a mis en place des mesures de restauration écologique de mares temporaires et d’un boisement situés à quelques centaines de mètres du site avec le concours du Conservatoire d’espaces naturels Occitanie qui assurera également le suivi de ces mesures dans le temps.
Élodie Boschet et Stéphanie Marin