Ce samedi le Nîmes Olympique se déplace à Valenciennes pour le compte de la 3e journée de Ligue 2. Après avoir obtenu le nul chez le promu bastiais (1-1), euphorique mais limité, et battu Dijon, l'un des favoris du championnat encore en rodage, les Crocos affronteront cette fois un adversaire dont l'effectif a peu évolué à l'intersaison et qui est rompu aux joutes de la Ligue 2. Comme un avant goût de ce qui les attend cette saison. 

Si l'on devait décerner un trophée au VAFC ces dernières années, ce serait sans doute celui de la régularité. Si le niveau des prestations du club nordiste - comme celui de bon nombre d'équipes de Ligue 2 - varie sensiblement d'un match à l'autre, ses saisons en revanche se suivent et se ressemblent. Depuis six ans, Valenciennes achève ses exercices dans le ventre mou du championnat, avec un total de points variant entre 42 et 47 unités.

De quoi susciter l'impatience de ses supporters, qui rêvent de retrouver l'élite huit ans après l'avoir quittée, mais aussi de lui valoir le qualificatif d'équipe typique de la Ligue 2, dont il fait désormais figure d'ancien. Pour les Crocos qui regoûtent à l'ordinaire après avoir côtoyé pendant trois ans les meilleurs clubs du football français, c'est forcément un bon test. "Valenciennes est une équipe assez solide et engagée qui a des joueurs de talent, note l'entraîneur nîmois Pascal Plancque. De toute façon, nous, on respecte tout le monde dans ce championnat de Ligue 2." 

Progresser dans la gestion des matches

Une division dans laquelle les Nîmois ont souvent croisé le fer avec VA. Avec succès puisque depuis 2014 les Crocos n'ont jamais perdu et affichent un bilan de six victoires pour deux résultats nuls. Un gage de confiance pour les hommes de Pascal Plancque qui ont bien débuté leur saison en prenant quatre points sur six possibles ? L'entraîneur gardois s'en défend. "En deux matches, on ne peut avoir que des impressions. Pour l'instant, elles sont bonnes", présente humblement celui qui se dit adepte de la systématique "remise en question après une performance, qu'elle soit bonne ou mauvaise."

Contre Dijon et Bastia, ses joueurs ont affiché un visage séduisant et ont dominé leurs adversaires dans la maîtrise du ballon. "On a de la qualité technique et la possibilité de décanter des situations. À nous d'être plus créatifs et efficaces dans les trente derniers mètres", analyse Pascal Plancque. Car à chaque fois, ses protégés n'ont pas su se rendre la tâche facile en tuant le match dans leurs temps forts. Au point de s'exposer à des retours de leurs adversaires, perdant deux points accessibles en Corse et se faisant peur face à des Bourguignons en infériorité numérique.

Guillaume-Martinez, le duel à suivre

"On doit progresser dans la gestion du score, appuie Pascal Plancque. Contre Dijon, on a été en difficulté sur le jeu direct. On risque d'y être souvent confrontés cette saison." Ce sera probablement déjà le cas contre Valenciennes qui a l'habitude de s'appuyer sur sa tour de contrôle offensive Baptiste Guillaume (1,89 m), passé par Nîmes et auteur de 11 buts la saison passée.

Un bon test en perspective pour la charnière composée de Ueda et de Martinez, "très présent" - dixit son coach -  dans son rôle de capitaine et de meneur de vestiaire. Plus haut sur le terrain, les Crocos miseront sur leurs quatre joueurs forts du début de saison : Fomba et Cubas au milieu, ainsi que Benrahou et Eliasson sur les ailes. Reste désormais à savoir s'ils seront toujours Nîmois en septembre. Car si des recrues sont toujours attendues pour renforcer notamment le secteur offensif, des départs sont aussi à craindre tant que le mercato n'est pas bouclé.

Pour se faire une idée des ambitions que pourront nourrir les Crocos cette saison, il faudra donc encore attendre. Pour l'heure, si certains joueurs tournent déjà à plein régime, l'attaque est encore en rodage. Prometteur mais manquant d'expérience et d'efficacité face au but, Doucouré n'a pas encore les épaules d'un titulaire à part entière tandis qu'Omarssòn, arrivé il y a une grosse dizaine de jours, doit s'adapter à son nouveau championnat. "Aucun des deux n'est prêt à jouer 90 minutes", prévient Pascal Plancque qui devrait à nouveau partager les temps de jeu entre ses avant-centres. Jusqu'à ce que l'un d'eux ne débloque son compteur but ?

Boris Boutet

Le groupe retenu : Bratveit, Dias – Burner, Paquiez, Zaidan, Guessoum, Ueda, Martinez, Sainte-Luce – Delpech, Valerio, Fomba, Cubas, Ponceau – Benrahou, Doucouré, Eliasson, Omarsson.

Le onze probable : Bratveit - Burner, Ueda, Martinez, Sainte-Luce - Cubas - Benrahou, Fomba, Ponceau, Eliasson - Omarssòn.