Pendant la fête d'Aigues-mortes, les spectateurs ont pu assister à deux gases somptueuses qui ont traversé le canal de Bourguidou ce matin. Les magnifiques chevaux de la manade Lucien Kreninger ont ouvert la voie aux taureaux des manades Aubanel et La Comtesse.

Après les vendanges et la récolte du sel, la cité s'embrase pendant neuf jours autour des traditions taurines, au rythme des courses de taureaux, des bodegas, des bals et des concerts sur la place Saint-Louis. Le maire de la ville, Pierre Mauméjean, cite très à propos un couplet de la chansons d'Aigues-Mortes de Jean Tournaire : "Après le sel et la vendange ; Sans que rien ne vous dérange ; Nous la voulons, il nous la faut ; La foire et ses beaux taureaux ; Bandido et Abrivado ; Chacun chante sa sérénade ; Moi j'y vais et tout le monde y va ; Je suis d'Aigues-Mortes, du Midi et puis voilà..."

Du 8 au 16, la fête votive de Saint-Louis bat son plein dans toute la ville, généralement toutes les deuxièmes semaines d'octobre. Comme traditionnellement, vers 9h, les habitants prennent le déjeuner (et l'apéro !) aux prés où les taureaux sont triés. Ensuite, les taureaux sont emmenés en ville en passant par le canal de Bourguidou entourés des gardians à cheval des manades Aubanel et La Comtesse. Juste avant, on a pu voir une somptueuse gase juments/poulains menée par la manade Lucien Kreninger.

À midi, taureaux emboulés au plan, dans les arènes amovibles à l'extérieur des remparts, face au salin. Chaque habitant possède une estrade en bois privée que l'on appelle un théâtre qui assemblés forment l'arène appelée "le plan".

Le jeune Toulousain Guerau, empoche la prime offerte pour avoir réussi à faire monter le taureau sur les ballots de paille. Non sans quelque frayeurs et légères blessures. Ensuite, le festif événement populaire se déroule sur le temps méridien place Saint-Louis. Moment convivial.

Concours de boules et abrivado en fin d'après-midi. Puis course de nuit dans le plan près des remparts. Demain rebelote et jeudi clôture avant le "revivre", le week-end du 21 au 23 octobre. Et puis voilà.

Yannick Pons

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