GARD La CCI en pleine transition économique
La CCI a terminé 2017 avec un exercice négatif de 1,5 millions d'euros après sa réorganisation en une seule chambre. Pour 2018, la diminution des ressources fiscales force à combler le manque par l'augmentation des ressources propres et des économies de fonctionnement.
C'est une assemblée générale importante qui s'est tenue ce lundi soir à la CCI (Chambre de commerce et d'industrie) du Gard. Le budget exécuté en 2017 a été voté et l'exercice s'est terminé avec un résultat net négatif de 1,5 millions d'euros. Il s'agit du premier budget de la CCI du Gard qui a agrégé les budgets des Chambres d'Alès et de Nîmes. Une réorganisation qui a eu un coût. "Si la fusion avait été anticipée, les chiffres seraient à l'équilibre, pointe du doigt, Éric Butel, trésorier de la CCI. On ne veut pas jeter la pierre à qui que ce soit... En fait on la jette à tout le monde", coupe, en plaisantant, Éric Giraudier, président de la CCI.
Le budget rectificatif de 2018 a également été voté et la nouvelle entité subit une baisse de 20% de ses ressources fiscales, passées de 8 millions d'euros en 2016 à 6,3 millions d'euros en 2017. Une diminution inquiétante qui devrait s'accentuer dans les années à venir. "D'ici quatre ans on n'aura quasiment plus de recettes fiscales", alerte Éric Butel, trésorier de la CCI. Ce qui pousse la Chambre a développer davantage ses ressources propres qui proviennent de la formation, de la valorisation de biens immobiliers, des équipements et des services d'aide aux entreprises. Le fonds de roulement reste néanmoins satisfaisant, à hauteur de 3,6 millions d'euros.
Un nouveau modèle à construire
Cette baisse du budget de fonctionnement n'est pas propre à la CCI de Nîmes. Des réunions au niveau régional et national sont rapidement attendues pour proposer de nouvelles pistes de réflexion et modifier l'activité des chambres. "Le rôle de la CCI, personne d'autre ne peut le jouer. On est dans une phase de transition. Si on se prépare mal, on disparaît", prévient Éric Giraudier. Concernant Nîmes, la suite se prépare dans de nouveaux locaux.
La vente de ceux surdimensionnés, rue de la République, à la Ville de Nîmes est actée pour un montant de 5 290 000 euros avec 24 mois de délai pour quitter les lieux. Des fonds qui vont permettre d'acquérir un nouveau terrain. Très probablement celui en bordure du parc Georges-Besse, sur le périphérique, en face l'hôtel de l'Orangerie. L'Agglo, propriétaire, a déjà donné un accord de principe et l'assemblée générale de la CCI autorise l'avancée des négociations. Le schéma définitif du projet devrait être adopté en septembre pour une cession officielle en automne.
Un nouveau site créé pour réaliser "énormément d'économies", d'après les termes de Céline Guitard, troisième vice-présidente de la CCI. Certaines antennes de la structure seront regroupées pour un total approximatif de 90 salariés. Mais surtout, le projet prioritaire est la création d'une Maison de l'entreprise. L'accueil d'une pépinière d'entreprises permettra de créer un dynamisme avec un maximum de partenaires possibles pour l'entrepreneur qui se lance. Avec un autre atout, la présence des services de la CCI à proximité. Même si les plans ne sont pas encore tracés. Cela pourrait être opérationnel fin 2020. Concernant le devenir des locaux actuels, le projet de Palais des congrès, semble battre de l'aile. La Ville a encore deux ans pour pondre une nouvelle idée.
Corentin Corger