Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 12.03.2022 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 2495 fois

LA RÉCAP' Désamour pour Zemmour ? / Le Gard n'a pas la flamme ! / Il est libre, Max !

Photo via MaxPPP - IP3 PRESS/MAXPPP

Valérie Pécresse sur le plateau de Bonsoir Le Gard (Photo : Nicolas Dhombres)

Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !

Désamour pour Zemmour ? Cette semaine, après avoir été définitivement clos par le Conseil constitutionnel, les parrainages pour la Présidentielle, désormais rendus publics, ont été publiés. D'où il ressort que dans notre département, pourtant fort de 351communes et enrichi d'un quarteron de grands électeurs, seuls 155 élus ont accepté de jouer le jeu de la démocratie en offrant leur paraphe - qui ne valait pas forcément soutien et/ou blanc-seing - à l'un des candidats en lice. Bien que faussés par les défections de ceux qui n'ont pas souhaité, pour des raisons diverses qui leur appartiennent et que nous nous garderons bien de commenter, les résultats ont toutefois livré quelques enseignements. À commencer par le fait que le Gard, mais ce n'est pas nouveau, est toujours scindé entre les deux courants traditionnels Gauche-Droite et que le reste constitue une portion congrue qui peine à se faire entendre et à trouver sa place. Aussi, sans surprise, retrouve-t-on en tête du nombre de parrainages la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse (32 signatures). Plus étonnante est la dernière place de ce classement - qui n'en est pas un -, occupée par Éric Zemmour qui n'obtient que deux paraphes dont celui du maire de Marguerites, Rémi Nicolas, qui ne partage pourtant pas les vues ni les idées du clivant polémiste de Reconquête ! mais avait répondu à l'appel de la ''Banque des parrainages'', initiée par François Bayrou. Il faut dire qu'en pleine guerre russo-ukrainienne, afficher une trop grande proximité avec un Zemmour qui ne fait pas mystère de ses accointances avec le président-dictateur Poutine, et qui affiche sans vergogne ses envies de repli identitaire et ses convictions nationalistes n'est pas sans risque pour des élus ruraux, majoritairement sans étiquette politique. Comme disait le cardinal de Retz, Jean-François-Paul de Gondi, dans ses ''Mémoires'', "on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment". Mais rien ne dit que dans l'intimité secrète de l'isoloir, leurs électeurs se sentiront obligés d'afficher les mêmes prudences de vierge effarouchée et le même désamour pour Zemmour...

La flamme olympique à Lausanne (photo libre de droits / Commons Wikipedia / Péruanec)

Le Gard n'a pas la flamme ! Mercredi, le Gard a rejoint la Haute-Vienne, la Loire-Atlantique, l'Indre-et-Loire, les Côtes-d'Armor, la Creuse, l'Orne, les Vosges et Lot-et-Garonne au rang des départements qui ont fait connaître leur intention de ne pas accueillir le passage de la flamme olympique des J.O. de Paris 2024. D'ici là, le lumineux symbole de l'esprit olympique risque encore de connaître de nouvelles défections et va devoir slalomer pour achever son périple jusqu'à la capitale. À 180 000€ le ticket d'entrée, on comprend mieux le pourquoi des réticences de ceux qui ne se sont pas enflammés pour la flamme et ont décliné l'invitation payante de ce qui est devenu une démentielle machine à cash sponsorisée par les multinationales et s'est depuis bien longtemps éloigné de l'esprit originel d'amateurisme des Jeux Olympiques modernes créés en 1894 à l'initiative du baron de Coubertin et organisés pour la première fois à Athènes (Grèce), en 1896. Le conseil départemental du Gard a justifié sa décision et "préfère privilégier ses aides financières pour l’égalité d’accès aux pratiques sportives et pour le soutien aux associations sportives structurantes départementales" et ce même si la collectivité a été labellisée "Terre de Jeux" et s'est portée candidate à l'accueil de délégations étrangères pour leurs entraînements.

Max Roustan, maire d'Alès et candidat aux prochaines législatives (Photo archives Tony Duret / Objectif Gard)

Il est libre, Max ! Bientôt sur les affiches mais pas dans les salles : Le retour de FantoMax. en Effet, Max le ferrailleur (politique) veut le (re)faire ailleurs. Réduit à l'état d'ectoplasme parlementaire à l'Assemblée nationale durant son dernier mandat tant on ne risquait pas de le croiser sur les bancs de hémicycle (13 semaines d’activité et 9 présences en commission sur le mandat en 2012), le fantomatique ex-député Max Roustan est officiellement candidat aux Législatives de juin prochain sur la 4e circonscription du Gard. À 77 ans, on se demande bien ce qui peut encore motiver le roué cévenol qui avait pourtant dédaigné un nouveau mandat de sénateur qui lui tendait les bras pour se consacrer entièrement à la Mairie d'Alès. Un hôtel de ville d'où il semble d'ailleurs de plus en plus absent au profit de son premier adjoint, le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq, à qui il depuis longtemps confié les clefs du camion. Pour autant, tête de mule et franc-tireur, l'iconoclaste apiculteur au franc-parler doit bien avoir une idée derrière la tête et il fera comme d'habitude : ce que bon lui semble. Avec de bonnes chances de l'emporter en plus et, peut être inspiré par le Président Macron, de savourer la délicieuse l'arrière-pensée de savoir que cela va en "emmerder" quelques-uns ! Mais n'en déplaise à ceux qui aimerait voir le paysage politique se renouveler et de nouvelles têtes émerger, il est libre Max !

Philippe GAVILLET de PENEY

Philippe Gavillet de Peney

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