LA RÉCAP' Le putsch fait pschitt, Grosdégueulasse : le retour, Toros 1- Gorillaz 0
Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !
Le putsch fait pschitt. Elle a mis le temps mais finalement la bombe à retardement placée le 21 avril dernier par une vingtaine de généraux retraités dans le magazine Valeurs actuelles a bel et bien fini par exploser. Et par leur péter à la gueule ! Signataires, avec une centaine de haut-gradés et un millier de soldats, d'une tribune enflammée appelant sur un ton comminatoire l'État à reprendre les choses en main face à l'islamisme et aux "hordes de banlieue" avant que n'éclate "une guerre civile qui mettra un terme à ce chaos croissant", la belliqueuse camarilla des "étoilés" d'une "Grande Muette" (*) qui visiblement ne l'est plus et menace d'une "intervention de nos camarades d'active (toujours en activité, NDLR)", risque maintenant la radiation pour avoir contrevenu à la règle absolue du devoir de réserve et de la neutralité irréfragable que lui impose le port de l'uniforme. Au passage, le respect et la loyauté dus au chef des Armées, le chef de l'État en l'occurrence, en ont aussi pris un bon coup sur le caberlot. Pour rester dans le sujet, on s'étonnera d'ailleurs à juste titre de la réaction tardive de la ministre des Armées, Florence Parly, du mutisme persistant de Jupiter Macron - qui doit réserver ses foudres pour d'autres occasions, preuve en est que Jupiter n'est pas Mars - et de celui de l'ensemble de la Droite , d'ordinaire pourtant prompte à se réclamer du gaullisme et de ses valeurs républicaines mais cette fois peu encline à jeter l'anathème sur une partie de son électorat traditionnel à quelques semaines des échéances électorales des Départementales et des Régionales. Une coupable discrétion et un silence assourdissant qui contrastaient avec le soutien inconditionnel de Marine Le Pen qui s'est empressée de monter au front (national) et d'afficher son soutien aux va-t-en-guerre, impatients comme d'autres avant eux de "karchériser" les banlieues. Hélas pour eux, et c'est heureux pour les autres, tout ça ne relève pas de leurs compétences et puis, si guerre il doit y avoir c'est "une chose trop grave pour la confier à des militaires", disait Clémenceau qui ajoutait volontiers : "Les dictatures militaires sont comme le supplice du pal : elles commencent bien, mais elles finissent mal". À méditer même si les coups et les douleurs ça ne se discute pas...
* Cette expression nous vient de la IIIe République, période à laquelle les enrôlés militaires, habitués à la défiance, étaient privés de droits civiques. Incapables de contester, ils étaient ainsi "muets", et l'armée était ainsi à la fois grande et silencieuse.
Grosdégueulasse : le retour. La semaine dernière dans ces colonnes nous vous racontions les nauséabondes péripéties de la famille Grosdégueulasse qui n'avait rien trouvé de mieux que d'exposer un vieux frigidaire et son contenu putrescent et fétide à même le trottoir d'une rue du centre-ville de Nîmes au lieu d'aller s'en débarrasser à la déchetterie. Certainement ravie de cet éclairage médiatique, les Grosdégueulasses ont récidivé. À Vauvert cette fois. Et dans un petit bois situé à un jet de pierre de... la déchetterie communale. Résultat : un inventaire à la Prévert pour un pré sale puisqu'on observait sur place un peu ragoûtant capharnaüm où voisinaient pêle-mêle un vieux canapé, un matelas, une antédiluvienne TV et tout un bric-à-brac. Mais aussi des courriers et des dossiers médicaux qui devraient permettre aux archers du roi de remonter la trace des indélicats. Tout ça aura permis de mettre en lumière et de conforter ce que nous supputions déjà : en plus d'être des gros crades, les Grosdégueulasse sont aussi vraiment très bêtes. Ce dimanche à Vauvert, une opération "Nettoyons la nature" est par ailleurs organisée et compte déjà une centaine d'inscrits. Pas sûr qu'on les y voit.
Toros 1, Gorillaz 0. Prévu initialement le jeudi 10 Juin 2021 dans les arènes de Nîmes dans le cadre du Festival de Nîmes, le concert du groupe Gorillaz a été reporté sine die dans la foulée de l'annonce urbi et orbi du Président Macron d'autoriser éventuellement la tenue d'événements populaires en plein air avec une possible jauge fixée à 5 000 participants à partir du 9 juin. Mais du coup, pourquoi donc me direz-vous ? Si on évoque la pandémie de covid, la réponse pourrait bien être simple comme un coup de fil. Celui donné au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, par le responsable des spectacles taurins des arènes de Nîmes, Simon Casas, lequel empresa s'est empressé de faire miroiter au premier édile l'intérêt qu'il y aurait à décaler à cette date la feria de Pentecôte. Sitôt dit, sitôt fait. Et en un tour de cuillère à pot et un communiqué de presse expédié dans la foulée exit Gorillaz. Car si le monstre japonais Godzilla rival de King Kong n'en aurait fait qu'une bouchée, le groupe anglais n'était pas armé pour lutter contre les toros de Casas. On se demande quand même ce qu'il serait advenu si d'aventure ça avait été une star planétaire genre Sting, Phil Collins ou les Rolling Stones (au hasard) qui avait été programmée ce jour-là. Quoi qu'il en soit c'est désormais acté : la feria de Pentecôte aura lieu du 11 au 13 juin prochain.
Philippe GAVILLET de PENEY