LE 7h50 de Bruno Olivier, CGT du Gard : « On a besoin de plus de service public »
Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, SU, Solidaires et UNSA de la fonction publique appellent à une grève unitaire et des manifestations dans le Gard ce jeudi 9 mai, afin de défendre le statut des fonctionnaires. Bruno Olivier, qui est membre du bureau de l’union départementale CGT du Gard en charge du service public, est l’invité du 7h50.
Objectif Gard : Vous attendez-vous à une forte mobilisation jeudi ?
Bruno Oliver : On est sûr qu’il y a beaucoup de grogne. Maintenant, va-t-elle se transformer en mobilisation ? C’est difficile à dire. Mais il y a un certain nombre de mois, pour ne pas dire d’années, que toutes les organisations syndicales ne s’étaient pas unies. On espère que la mobilisation sera la plus importante possible.
Qu’elles sont les grandes revendications des syndicats ?
On veut améliorer et développer le service public. On sait qu’en France il y a un manque de justice fiscale. Cet argent de nos impôts est distribué aux entreprises, puis aux actionnaires. On souhaite que qu'il serve au service public et aux usagers. Les gens sont exaspérés quand ils attendent aux impôts, aux urgences où à La Poste. On demande aussi l’augmentation des salaires des fonctionnaires, ça permettrait de relancer la consommation. On est loin d’être des nantis, puisque la majorité des fonctionnaires à un salaire qui en dessous de 1 500€ net. Il y a 25% de précarité dans la fonction publique.
Le dialogue est-il possible entre les syndicats et le Gouvernement ?
C’est un peu difficile parce que l’on fait des propositions depuis des années mais on se retrouve avec un Gouvernement qui fait le contraire de nos suggestions. On a envoyé au Gouvernement 19 propositions issues des débats que nous avons organisés. Il ne nous répond même pas. Par contre, il nous invite à des grandes messes pour nous dire ce qu’il va faire.
Cette journée de mobilisation ne concerne-t-elle que les fonctionnaires ?
Non, car une attaque envers les fonctionnaires, c’est une attaque contre les citoyens. C’est aussi une attaque envers l’industrie, car un pays qui n’a pas de service public pour répondre à ses besoins risque de la perdre. Il y a des fermetures partout et dans le même temps le prix du carburant augmente et les salaires stagnent. On a besoin de plus de service public.
Dans le Gard, où se déroulera votre action ?
On va être à Nîmes, Alès, Bagnols-sur-Cèze et directement dans les administrations, avec un certain nombre de piquets de grève. On attaquera à 6h du matin dans les hôpitaux.
Cette journée d’action est-elle renouvelable ?
On va évidemment le proposer mais ce sont les agents du service public qui vont décider de la poursuite ou non et des formes d’actions qu’ils souhaitent mener.
Propos recueillis par Norman Jardin