LE 7H50 de Franck Maurice, coach de l'USAM : "On commence à devenir un géant vert"
À 20h45, l'USAM se déplace à Aix-en-Provence pour le compte de la 11e journée de la Lidl Starligue avec l'ambition de conserver sa place de dauphin, derrière le PSG. Un choc que l'on évoque avec Franck Maurice, l'entraîneur nîmois.
Objectif Gard : Quatre jours après cette très belle soirée de samedi, c'est déjà l'heure de se remettre dans le bain avec un gros choc en championnat face à Aix.
Franck Maurice : C’est bien que ça arrive vite. On sait que c'est le championnat qui va nous faire revivre des émotions. Donc faut que l’on s’attache à conserver ce qu’on fait en ce moment. On reste sur quatre victoires de suite. On a réussi à battre les gros chez nous et faire un nul à Toulouse qui est aussi dans ce groupe de chasse. Aller à Aix, c’est à mon avis, en termes de densité physique, un cran au-dessus.
Vous avez quand même savouré cette qualification en phase de poules ?
Bien sûr que l'on a savouré ! On a pris un peu de temps pour nous samedi soir. C’est vrai que l’on passe vite à autre chose. J’ai demandé à ce que les drapeaux au Parnasse soient retirés relativement rapidement. Nous ne sommes plus dans cette compétition, on repasse au championnat. Mais contre une équipe qui représente aussi ce que l’on va vivre en poule car elle est dans la même compétition que nous. Aix a aussi la volonté de s’installer dans le haut du tableau. C’est un gros match !
Ça ressemble donc à une affiche de Coupe EHF
Aujourd’hui, Aix affiche ses ambitions comme voulant être une des équipes qui va aller chercher le PSG. C’est compliqué d’aller s’imposer chez eux. Si on reste dans la même dynamique mentale en se préoccupant plutôt de ce que nous on fait, on peut gagner.
"J'espère que l'on aura notre mot à dire"
Face à un concurrent direct aux places européennes, ce match revêt-il une importance supplémentaire ?
Je pense que ça en a peut-être plus pour eux car en cas de défaite, ils seraient à quatre points. Aujourd’hui, nous on veut simplement continuer notre petit bonhomme de chemin qui commence à ressembler à celui d'un géant vert. On est dans la bonne position qui nous amène à la fois de l’envie mais aussi de la sérénité.
Vous jouez sur quatre tableaux. C’est nouveau pour vous ?
Je pense que dans chaque compétition on a les moyens de faire quelque chose. En championnat, évidemment on est lucide et on sait que l’on ne va pas aller chercher le titre. Mais dans ce groupe de derrière, si on arrive à conserver notre caractère, j’espère que l’on aura notre mot à dire. Et puis sur les autres compétitions, il y a un quart de finale de la Coupe de la Ligue à jouer, à une heure d’un Final Four. Tout ça va s’enchaîner ! Après la Coupe de France, une compétition qui nous est chère parce qu’elle nous a remis sur le devant de la scène. On a une tendresse particulière pour ce tournoi.
Vous êtes armés pour tout jouer ?
On est armés pour jouer tous les matches. Le rythme pour l’instant n'est pas un rythme de dingue. Ce à quoi il faut faire attention, c’est que l’on arrive sur la fin de la première phase et les organismes commencent à être un petit peu émoussés. J’ai l’impression que l’émulation qui existe à l’intérieur de l’équipe, les moments positifs que l’on vit, donnent une énergie supplémentaire.
Propos recueillis par Corentin Corger