LE 7H50 de Richard Tibérino : "C'est mon bébé la police municipale"
La saison estivale touche à sa fin à Nîmes. L'occasion de faire un premier bilan sur la sécurité dans la ville durant l'été avec l'adjoint à la sécurité, Richard Tiberino. Il est l'invité du 7h50.
Objectif Gard : Quel premier bilan tirez-vous de l'été à Nîmes d'un point de vue sécuritaire ?
Richard Tiberino : Au niveau de la sécurité, il n'y a pas eu de gros soucis. Nous avons eu comme chaque été de nombreuses incivilités, des nuisances - notamment sonores - par des bandes de jeunes qui font du bruit la nuit. En général, la police municipale est intervenue à chaque fois. Mais je voudrais saluer la coopération entre les services de la police nationale et la municipale qui ont parfaitement travaillé sur le terrain. L'utilisation de la vidéo-surveillance est aussi un atout indéniable qui permet une efficacité et une intervention rapide pour appréhender les auteurs de délits. Mais elle ne règle pas tout bien entendu.
En parlant de la vidéo-surveillance, combien de caméras sont actives à Nîmes ?
408 exactement. Et chaque année, nous en rajoutons dans les endroits pertinents et stratégiques. En 2019, une dizaine. Les images sont affichées dans un poste de commandement de la police municipale.
Combien de personnes travaillent aujourd'hui pour la police municipale ?
Nous avons 230 personnes à la direction de la sécurité dont 174 agents de terrain. En 2001, lors de notre arrivée en responsabilité, il y avait 98 personnes dont 74 policiers. Il faut rappeler à vos lecteurs que c'est Émile Jourdan qui a installé la première police municipale en 1979 et les policiers ont été armés immédiatement. Cela fait donc 40 ans qu'elle est en place. Et aujourd'hui, elle réalise 45 000 interventions par an.
Vous avez prévu de nombreux investissements cette année. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le poste de commandement de la police municipale, qui compte 15 personnes, a quadruplé de surface. Cela permet au personnel de travailler dans de meilleures conditions. C'est 68 000 euros d'investissement. Par ailleurs, nous avons doté nos équipes de caméras piétons depuis la mois de juin. 12 au total. C'est très utile car cela nous permet d'avoir des images dans leur intégralité lors des interpellations. Par ailleurs, la loi nous autorise depuis récemment le port d'armes semi-automatiques. Nous détenons 52 pistolets et souhaitons doubler ce chiffre en trois ans pour équiper toute la police municipale. Le coût est de 35 000 euros. Enfin, notre brigade moto bénéficie de deux nouvelles motos dernière génération ; les mêmes que la police nationale. L'acquisition est d'un coût de 26 000 euros.
Un mot sur les échéances électorales à venir. Jean-Paul Fournier devrait prochainement faire connaître sa décision. Et vous ? Avez-vous aussi envie de rester à ce poste d'adjoint en charge de la sécurité ?
Cela fait 18 ans que je suis à ce poste. Il y a peu d'élu dans le même cas. C'est une fierté pour moi d'avoir cette responsabilité et d'accompagner nos policiers municipaux dans leur travail au quotidien. C'est mon bébé la police municipale. Aucune autre délégation ne m'intéresse. Maintenant, si Jean-Paul Fournier décide de continuer auprès des Nîmois et s'il me demande de poursuivre mon travail, j'accepterai avec grand plaisir. Je lui suis fidèle. Si c'est une autre personnalité, je dirais non.
Propos recueillis par Abdel Samari