LE 7H50 du député Anthony Cellier : « On n’allège pas les restrictions parce qu’il faut relancer l’économie »
Alors que le pass sanitaire européen est rentré en vigueur ce jeudi 1er juillet, le député LREM de la troisième circonscription du Gard, Anthony Cellier, fait le point sur les dernières mesures sanitaires et sur le plan de relance.
Objectif Gard : Le pass sanitaire européen est désormais indispensable pour voyager dans certains pays européens comme l’Espagne ou l’Italie. Quelle est son utilité ?
Anthony Cellier : Le pass sanitaire est accessible aux personnes ayant reçu leurs deux doses de vaccins, deux semaines après avoir reçu leur deuxième dose de vaccin, ou moins de 72 heures (48 heures dans certains pays, Ndlr) après avoir fait un test PCR ou antigénique, sous la forme papier ou numérique avec l’application Tous anti-covid. Une application qui, je le rappelle, avait été raillée un peu par tout le monde et qui a depuis fait la preuve de son efficacité et a été dupliquée à l’échelle européenne.
Parallèlement, un allègement des mesures sanitaires est entré en vigueur, avec un rehaussement de certaines jauges notamment. Cette fois on peut dire que ça y est, on va vers un vrai déconfinement, avec un retour à la vie normale ?
Pas complètement malheureusement. On n’est pas dans un retour à la normale, mais sur des mesures allégées, ce qui veut dire que la vigilance doit être quotidienne. On peut tous retrouver une vie à peu près normale en respectant encore et toujours certains gestes barrières. On doit garder les réflexes. Je vois que nos concitoyens ont gardé ce fonctionnement de ne pas se serrer la main, ni se faire la bise, on n’en a pas encore fini avec ce virus. C’est à la fois des libertés retrouvées, mais aussi un appel à la vigilance collective et à la vaccination. C’est un impératif de société que de s’inscrire dans une logique de vaccination collective. Notamment au regard du variant Delta qui est présent dans des proportions pour l’instant acceptables, mais qui a une viralité nettement plus importante que les autres. Donc les gestes barrières et la vaccination sont nécessaires. Il y a un effort collectif à faire, on peut arriver à l’immunité collective. On doit y arriver.
On arrive aux vacances d’été avec cet allègement des mesures sanitaires, c’est aussi un moment important économiquement dans un territoire touristique comme le nôtre. Ces mesures ont aussi une visée économique, outre que sanitaire...
Ces mesures d’allègement sont en phase avec la réalité de l’indice de propagation du virus qui a considérablement baissé, le taux de personnes en réanimation. C’est la stratégie mise en place, avec la vaccination, qui nous permet de retrouver cette liberté. Mais le phénomène de reprise économique n’est que le corollaire de l’allègement sanitaire parce que les gestes barrières, le confinement, la vaccination nous le permettent. On n’allège pas les restrictions parce qu’il faut relancer l’économie, mais parce que la réponse immunitaire collective nous permet de le faire. Ça veut dire que si demain ça devait ne pas être le cas, il faudrait reprendre des mesures difficiles, personne n’en a envie. Pour ne pas avoir à faire ces choix, il faut qu’on arrive collectivement à maîtriser ce virus.
Le plan de relance va être au cœur de la stratégie du Gouvernement tout l’été. On parle aussi de la fin de certaines aides. Où en est-on ?
Je me permets d’abord de mettre en avant tout ce qui a été mis en place pour préserver les entreprises et l’économie française. Ceci dit, le plan de relance est là pour retrouver un taux de croissance sur lequel on était en 2019. C’est un formidable accélérateur, on le voit à Bagnols et dans d’autres communes de la circonscription, pour faire avancer des dossiers qui auraient avancé à un rythme nettement plus long, faute d’investissement, de dynamique économique ou administrative. L’objectif est que l’économie locale bénéficie de cette dynamique. D’une difficulté, on essaie de transformer ça en accélérateur et inventer un monde un peu différent, en accentuant les efforts sur les enjeux environnementaux, de société, économiques avec la réindustrialisation. Le plan de relance européen et sa déclinaison française servent à ça.
On ne ''débranche'' pas encore les aides alors ?
On a commencé à en débrancher certaines. On le fait progressivement sur certains dispositifs nous restons sur l’accompagnement des entreprises trop en difficulté. Il serait grave d’avoir fait tous ces efforts collectifs pour mettre notre économie à l’abri et voir tout ça tomber car on arrêterait les aides trop vite, trop brusquement. Donc, oui il faut débrancher parce que l’économie repart, mais il faut rester vigilant.
Propos recueillis par Thierry Allard
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