LE 7H50 Julien Plantier, premier adjoint à la ville de Nîmes : "On a essayé d'anticiper tous les risques"
À Nîmes comme dans une bonne partie du Gard, l'épisode de fortes pluies de ce mardi en a surpris plus d'un. Au sein de la cellule de crise municipale, Julien Plantier, le premier adjoint de la Ville, a tenté avec l'ensemble des équipes d'anticiper au mieux les risques. Explications.
Objectif Gard : Vous aussi, vous avez été surpris par cet épisode orageux intense et rapide ?
Julien Plantier : Il est vrai que les prévisions météo ne présageaient pas d'un épisode aussi violent. On a toutefois assez vite compris qu'il allait s'éterniser et avec une intensité assez forte. En milieu de matinée, on a donc mis en place la cellule de crise qui a permis à toutes les équipes de se mobiliser immédiatement. Le poste de commandement communal a été déclenché vers 10 heures 30 en présence du maire bien sûr, Jean-Paul Fournier, et du directeur général des services, Christophe Madalle. Nous avons ainsi pu mobiliser et coordonner rapidement les services, que ce soit la prévention, la voirie, les espaces verts, la police municipale, le CCAS ou encore la communication, pour assurer la sécurité des habitants. C'est une centaine d'agents mobilisés pour dégager les voix de circulation : couper et ramasser les branches d’arbre tombées, nettoyer les avaloirs, gérer les remontées d’eaux dans les bâtiments et les fuites dans les écoles et établissements municipaux…
Vous n'avez pas hésité aussi à proposer à toutes les familles nîmoises dont les enfants sont à la cantine ou pas habituellement, un repas gratuit à la mi-journée...
On a essayé d'anticiper tous les risques. Et celui qui nous préoccupait particulièrement concernait les écoles. On avait l'information que l'évènement aurait une intensité forte au moment de la sortie de 11 heures 30 jusqu'à 12 heures 30 au moins. Nous avons pris la décision d'alerter tous les parents pour éviter qu'ils se déplacent à cette période que l'on pouvait qualifier de dangereuse pour venir chercher leur enfant. On a donc offert un repas à l'ensemble des enfants. Non sans difficulté car la cuisine centrale qui prépare habituellement les repas était aussi impactée par les intempéries. Et ce n'était pas forcément le bon moment car il fallait préparer non pas 7 000 repas comme habituellement mais 12 600 !
Pour prévenir les familles, vous avez utilisé un service de SMS sur les téléphones. C'est bien cela ?
Tout à fait. C'est quelque chose que nous avons développé depuis quelques années. On l'a beaucoup expérimenté pendant la crise sanitaire. Tous les Nîmois peuvent facilement s'inscrire pour recevoir ces messages en temps réel. Nous voulons tendre vers ces communications rapides, efficaces et directes avec les habitants. Je voudrais aussi saluer la communication interne qui a parfaitement fonctionné et qui encore une fois, a permis d'éviter des drames, j'en suis sûr. Le maire est d'ailleurs allé saluer les équipes cet après-midi au poste de commandement.
Pourquoi le centre-ville, et pas seulement, a-t-il été aussi vite inondé ?
Ce n'était pas le même type de précipitation que d'habitude. Là, on était sur des eaux de ruissellement couplées à de fortes rafales de vent venues du Sud. C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi de nombreux arbres sont tombés au sol. Les équipes de la Ville les ont mis en sécurité pour permettre à tous de pouvoir à nouveau circuler sur les routes. Dès demain, nous allons faire un état des lieux complet aux quatre coins de Nîmes pour vérifier la situation. Même si on sait à ce stade que c'est la partie Sud-Ouest de la ville qui a été la plus impactée hier.
Ce mercredi, Météo France prévoit de nouvelles précipitations. Vous êtes inquiet ?
Nous serons extrêmement vigilants les 48 prochaines heures. La cellule de crise va rester active durant toute cette période. Et l'ensemble des agents municipaux est aussi mobilisé.
Le centre de vaccination a été touché. Vous confirmez qu'il rouvre jeudi ?
Oui, on va tout faire ce mercredi pour le rendre opérationnel rapidement. Il faut un temps de nettoyage nécessaire mais nous sommes confiant pour une réouverture jeudi matin.
Propos recueillis par Abdel Samari