Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 02.09.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 175 fois

L'ÉCO DU MARDI Nucléaire : le mastodonte de l'économie gardoise

Usine Areva sur le site de Marcoule. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

En partenariat avec les CCI de Nîmes et d’Alès-Cévennes, Objectif Gard vous offre, chaque mardi, un focus sur la situation économique du Gard. Place ce mois-ci à la thématique du nucléaire

Avec un chiffre d’affaire d’1,2 milliards d’euros, le site nucléaire de Marcoule est le bijoux de l’économie gardoise. Tourné vers l'avenir, la récente association PVSI entend faire prendre au Gard Rhodanien le tournant du démantèlement.

Confortablement installé sur les berges du Rhône depuis les années 50, le site de Marcoule est un joyaux de l’économie gardoise : plus 4 300 personnes (emplois directs, NDLR) travaillent chaque jour sur le site nucléaire. En ces temps de crise, le chiffre d’affaire fait rêver : 1,2 milliards d’euros pour le département et 46 milliards pour toute la France.

Des retombées économiques colossales  

Aujourd’hui, le secteur se hisse au quatrième rang des énergies innovantes. Un résultat que l’on doit au Général De Gaulle, désireux de donner à la France sa fameuse “indépendance énergétique". Le site de Marcoule, pilier du développement nucléaire, regroupe trois secteurs d’activités : la recherche et le développement conduits par CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives). L'organisme public emploie 1700 personnes chargées d’innover dans le traitement des combustibles nucléaires usés, les techniques d’assainissement, sans oublier le démantèlement des installations nucléaires en fin de vie… Le géant Aréva est aussi un acteur incontournable du site. L’une de ses principales missions étant la transformation des matières nucléaires qui alimentent les centrales afin de fournir de l’électricité. Le traitement et l’élimination des déchets dangereux est un autre pendant de la filière qui concentre 600 personnes réparties dans cinq entreprises.

Depuis les années 60, un triangle vertueux s’est formé entre Marcoule, Tricastin et Cadarache, et a dopé le tissu économique local. Les emplois à haute valeur ajoutée ont contribué à faire émerger près de 3 000 emplois indirects. Des sous-traitants fournisseurs de services, comme les entreprises de travaux d’installation électrique ou de peinture et vitrerie, mais aussi des PME avec des solutions technologiques. Au total : le site nucléaire fait vivre 75 entreprises. Autre indicatif de cette croissance exponentielle : l’augmentation de la population qui a cru autour de Marcoule de 84% depuis 1962 contre 71 % en moyenne dans le reste du Gard.

Marcoule tourné vers l’avenir 

Parallèlement à la loi Royal sur l’écologie – qui prévoit une réduction de la part nucléaire dans la consommation d’énergie des Français de 75 à 50 % d’ici 2015 -, les acteurs politiques et économiques gardois ont décidé de miser sur le démantèlement des centrales. En juin dernier, l’association PVSI (Pôle Valorisation des Sites Industriels) est née par la volonté de 7 acteurs d’agir ensemble : CEA, CCI Nîmes, Agglomération du Gard Rhodanien, Cyclium, NRCT, MEDEF30 et UIMM Gard-Lozère. Objectif : faire de Marcoule et le creuset du démantèlement nucléaire en France. L’enjeu est de préparer les PME et TPE pour aller à la conquête de ce nouveau marché national et international, et continuer à dynamiser le Gard Rhodanien.

Coralie Mollaret

Rendez-vous la semaine prochaine à la même heure pour un nouveau numéro de l’Eco du Mardi. 

Coralie Mollaret

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