« Nous avons affrété quatre mini-bus. Et pourquoi sont-ils petits ? Parce que nous avons été pris de court pour louer des véhicules ! », explique le président du RN du Gard et député de la 1ʳᵉ circonscription, Yoann Gillet. Ce vendredi, l’ensemble des députés du Gard s’étaient réunis pour organiser une conférence de presse, visant à mobiliser leurs partisans ce dimanche, lors de la manifestation de soutien à Marine Le Pen. Une manifestation aux allures de démonstration de force après sa condamnation en première instance* par le tribunal correctionnel de Paris, dans l’affaire dite des « assistants parlementaires européens ».

Les élus gardois, « dont le parti est systématiquement en tête à la présidentielle depuis 2012 », ont repris les éléments de langage et les arguments de Marine avec dans leur viseur :  l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité souhaitée par la juge « qui a pour modèle Eva Joly », dénonce Yoann Gillet. Députée de la troisième circonscription et avocate de profession, Pascale Bordes lance : « Ce jugement est un cas d’école pour les étudiants en master 2 de droit pénal ! Tout y est, la loi utilisée pour la condamnation est postérieure aux faits… » À Yoann Gillet de reprendre : « Nous appelons à la résistance nationale, ce dimanche, pour empêcher la confiscation de la démocratie. D’autant que Marine Le Pen est donnée première à la présidentielle avec 37 % d’intentions de vote. » 

La fédération gardoise assure que cette affaire a entraîné une hausse des adhésions : « 135 adhérents supplémentaires en 24 heures dans le Gard, et nous comptons 3 000 adhérents, dont 600 jeunes. » Enfin, le député européen Julien Sanchez interroge : « Il faut se poser des questions, surtout quand les présidents américain, russe ou hongrois commencent à nous donner des leçons de démocratie ! » Se poser des questions pourquoi pas, mais pas sûr que ce soient les mêmes…

*Marine Le Pen a fait appel. En attendant l'issue de l'appel, elle reste présumée innocente.