NÎMES MÉTROPOLE Bilan satisfaisant pour le festival de jazz
Après des festivités longues et parsemées de quelques instants d'éternité, le Nîmes métropole jazz festival fait son premier bilan.
"Notre envie est de s’adresser à des publics différents et surtout à toutes les tranches d’âge. Ainsi nous nous sommes rendus dans les gares, les écoles, le BHNS (le bus à haut niveau de service, Ndlr), les jardins de la fontaine, les places de villages et bien sûr dans les salles de spectacle des communes de l’agglomération. Le Off de jazz 70 nous a beaucoup aidés en particulier pour aller vers les public dits "empêchés". Le Tremplin jazz 70/Nîmes métropole/Occitanie a démontré, si besoin était, que la nouvelle génération de la scène régionale était de haut niveau. Je pense que nos 55 actions avec une bonne trentaine de communes touchées par l’itinérance du festival ont été à la hauteur des espérances", note Stéphane Kochoyan, directeur artistique d'un festival qui s'est déroulé quasi normalement dans des conditions qui ne l'étaient pas toujours.
Les artistes, cette année, étaient pour la plupart hexagonaux, de la région Occitanie ou de quelques pays européens proches comme la Belgique, l'Espagne ou la Suède. Grâce à cette sortie du tunnel, ils avaient toutes et tous beaucoup d’envie et d’émotions musicales à transmettre. L’artiste associé, Laurent Coulondre, Nîmois et formé à l’école de musique de Petite Camargue, s’est beaucoup investi dans sa mission.
Pour le membre de l'académie de Jazz : "Que dire des concerts de Rymden, Sandra Nkaké, Andréas Motis, Belmondo quintet, Jean Jacques Milteau , Richard Galliano, et des standings ovations qui ont suivi ? Dans mes souvenirs aussi, le concert de Francis Lockwood, et la rue baptisée au nom de Didier Lockwood à Saint Côme et Maruejols… La joie, la jeunesse et l’émotion du Sant Andreu Jazz Band… Des souvenirs de cet esprit de liberté, de célébration, de tolérance et d’innovation intimement liés au jazz pendant tout le festival."
Le festival, en chiffres, c'est environ 10 000 spectateurs dont 3 000 enfants ! 150 musiciens, plus de 40 concerts itinérants dont 16 récrés-jazz, une vingtaine de standings ovations pour des artistes au firmament du jazz, un BHNS aux couleurs du festival et une exposition d'Olivier Bonhomme dans les stations et à la gare Nîmes/Pont du Gard.
Le festival s’est terminé par un concert magnifique du bluesman Jean-Jacques Milteau qui a fait chavirer la halle des sports de la Calmette devant près de 500 spectateurs. En outre, le In c'est quand même une tournée des villages avec 16 concerts donnés par 86 musiciens devant 4 040 spectateurs. Même les Jardins de la fontaine ont de belles heures grâce à leur écrin magique et aux notes entendues en extérieur lors des sept concerts avec 22 musiciens et devant 1 800 spectateurs. La très attendue tournée des écoles a bien eu lieu avec trois musiciens pour 16 concerts et quelque 3000 écoliers.
Qui dit festival dit forcément festival Off ! Celui-là était animé par l'association Jazz 70. Le Off a quant à lui su réunir 40 musiciens et environ 1 000 spectateurs et participants dans des lieux aussi improbables que le cinéma Sémaphore, la Maison d'arrêt, le petit théâtre de La Placette, le foyer de l'enfance, Serre Cavalier, Carré d'Art... Enfin, il y a eu le vernissage à Marguerittes de l'exposition Christian Ducasse avec 50 personnes et 300 visiteurs. Pour terminer, c'est un moment de volupté qui reste en mémoire, le showcase Laurent Coulondre à la gare TGV Nîmes-Pont du Gard juste avant son concert à Paloma.