NÎMES MÉTROPOLE Proust-Valadier : le grand pardon, c'est pas pour tout de suite…
Cette semaine, les élus proches du président de Nîmes métropole ont récupéré la présidence de plusieurs syndicats... Au grand dam parfois d'élus proches du maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier.
Scot Sud-Gard, EPTB-Vistre, PETR Garrigues et Costières de Nîmes… Derrière ces acronymes se cachent des syndicats et autres structures dont les décisions ont une incidence sur notre vie quotidienne. Fraîchement élu président de Nîmes métropole, Franck Proust a repris en main certains syndicats et en a laissé d’autres à des proches.
Le maire de Générac récupère le Scot
Ce mardi, le Scot Sud Gard a convoqué son conseil pour élire son nouveau président. Composé de 80 communes, le syndicat gère l’aménagement du territoire Sud-Gard, édictant des règles auxquelles les communes doivent se soumettre dans leur PLU (Plan local d’urbanisme). Cela peut concerner le nombre de logements sociaux à construire, les d’espèces naturelles à préserver, le nombre de zones commerciales à contenir… Ladite réunion de mardi avait pour but de désigner un nouveau président, suite au renouvellement des dernières élections municipales.
Sans grande surprise, c’est le maire de Générac et fidèle de Franck Proust, Frédéric Touzellier, qui a été élu. « Il a une certaine logique à cette élection », souligne le républicain qui, à l’Agglo, occupe la vice-présidence à l'Aménagement du territoire. « Nous aimerions aider les maires à mettre leur PLU en conformité avec les règles du Scot. Ça pourrait éviter que certains n’aient leur projet rétorqué par les services de l’État », indique le nouveau président.
La dernière révision du Scot date de mars 2019. Elle avait été menée par l’ancien président, aujourd’hui maire de Codognan et président de la communautés de communes Rhôny Vistre Vidourle. Le lendemain de cette élection, lors du séminaire de Nîmes métropole, le sujet a fait jaser. Lors de cette élection, neuf vice-présidents ont été élus. Parmi les candidats, les maires de Manduel et Langlade, deux ex-soutiens du maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier, à la présidence de l’Agglo en juillet ont été battus. « On espérait un petit rattrapage pour une gouvernance apaisée », regrette un maire. D’autres estiment que ces élus font encore les frais « d’une campagne agressive » au profit du maire de Saint-Gilles.
Le maire de La Calmette évincé
Après le Scot, place à l’EPTB-Vistre. Ce syndicat mixte s’occupe de la gestion des ouvrages hydrauliques et milieux aquatiques. C’est notamment lui qui réalisera le projet des méandres du Vistre à Caissargues et participera à la création d’une digue pour 10 M€ pour protéger les habitants de Codognan et de Vergèze. Président sortant, le maire de La Calmette, Jacques Bollègue, a été battu lundi au profit de Thierry Agniel, premier vice-président de la communauté de communes Rhôny Vistre Vidourle. Une entité présidée par Philippe Gras, cité plus haut comme étant le président sortant du Scot. L’édile de La Calmette avait lui aussi été particulièrement actif pendant la campagne, en accueillant la tenue de réunions entre maires organisées par des proches d’Eddy Valadier.
Ce jeudi soir, à l’heure où nous écrivons ces lignes, ce même Jacques Bollègue se préparait au conseil d’administration du PETR garrigues et costières de Nîmes. Un Pôle d'équilibre territorial et rural garrigues et costières de Nîmes qui s'occupe également de monter des dossiers de subvention pour les fonds européens. « Je vais être battu, je le sais très bien », lâche fataliste l’édile(*), qui devrait être remplacé par le maire de Marguerittes, Rémy Nicolas. Les vicissitudes de la vie politique.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
(*) Le maire de Marguerittes est devenu président du PETR garrigues et costières de Nîmes avec 13 voix (4 pour Jacques Bollègue) et un nul.