NÎMES OLYMPIQUE Découvrez les notes des Crocos après la gifle à Amiens (3-0)
Le lendemain de chaque match du Nîmes Olympique, la rédaction sport d’Objectif Gard vous propose une analyse des prestations individuelles des Crocos. Retour sur cette défaite douloureuse (3-0) à Amiens qui brise les derniers espoirs de remontée.
Le Croco clé
Moustapha Mbow (2/10) : Quinze jours après un premier naufrage à Caen lui valant un carton rouge, la recrue hivernale des Crocos faisait son retour sur le pré ce samedi soir. Hélas, le jeune défenseur central sénégalais a une nouvelle fois sombré au cœur d'une défense à trois. À la rue sur l'ouverture du score de Badji, l'ancien rémois est trop passif sur le premier des deux buts de Tolou alors qu'il était le seul sur le papier à pouvoir rivaliser avec le géant amiénois dans le domaine aérien. Une passivité qui s'exprime à nouveau lorsqu'il ne tient pas le marquage du dernier nommé au terme d'un joli mouvement collectif picard ponctué d'un troisième but. Il est tout proche de concéder un pénalty dans le temps additionnel et avait mis son capitaine en difficulté en lui adressant une passe latérale hasardeuse dont l'issue aurait pu s'avérer fatale (48e). Bref, un match catastrophique !
Au cas par cas
Per Kristian Bratveit (4/10) : Il ne peut rien sur l'ouverture du score de Badji (32e), pas grand-chose sur le doublé de Tolu (68e et 84e). Mais "Pekko" a quand même encaissé trois buts ce samedi soir et ne peut s'en sortir avec la moyenne. D'autant qu'il a réalisé son seul arrêt de la soirée sur une tête vicieuse de Tolu qui ne semblait pas cadrée (34e).
Pablo Martinez (5/10) : L'expérimenté gaucher reste sans doute le défenseur central nîmois qui dégage le plus d'assurance, notamment dans la relance. Mais si les prises à deux avec Guessoum sur Tolou ont longtemps bien fonctionné, l'ancien strasbourgeois a logiquement été battu par le géant nigérian (1m97) sur un duel aérien après un centre amiénois venu de la gauche, sans conséquence (59e). Il laisse éclater sa colère en pestant sur Mbow après le troisième but des Picards sur lequel il se sent impuissant.
Kelyan Guessoum (4/10) : À l'image de son capitaine, celui qui faisait son retour dans le onze de départ a longtemps bien fait le job en participant à la prise en tenaille des attaquants amiénois. On l'a malgré tout parfois senti gêné par ce système de jeu revisité et la présence d'un troisième défenseur central à ses côtés, laquelle n'a pas permis aux Crocos de rester aussi solides qu'ils l'auraient souhaité.
Sainte-Luce (5/10) : Il a fallu un modèle de tacle glissé pour qu'il stoppe une contre-attaque amiénoise potentiellement dangereuse après un corner mal négocié par les siens (38e). Il en a fait de même et de fort belle manière devant Bamba (56e), tout en se montrant de plus en plus actif dans son couloir gauche sur le plan offensif au fil du match, sans toutefois parvenir à adresser ce centre décisif qui aurait fait décoller sa note.
Patrick Burner (4/10) : Une faute pour un geste mal maîtrisé sur Bamba lui vaut un carton jaune logique mais évitable (22e). Il se rattrape dans la minute qui suit en sautant très haut pour dégager de la tête un centre dangereux au contact avec le très athlétique Tolu. Quelques échanges intéressants avec Ponceau dans son couloir droit auraient pu porter le danger sur le but de Gurtner, mais ses centres sont encore trop souvent imprécis.
Lamine Fomba (4/10) : Plus discret que face à Grenoble, le longiligne récupérateur nîmois s'est illustré par un déchet technique hélas trop fréquent, à l'image de cette passe latérale facile à destination de Burner qui a fini sa course en touche (45e). Sur les coups de pieds arrêtés offensifs, il a eu le mérite de se retrouver en position de marquer, comme souvent, mais à mal négocié les deux caviars adressés par Ferhat.
Andres Cubas (5/10) : Pour son retour après plus d'un mois d'absence, le milieu de poche (1m60) a gratté un nombre incalculable de ballons. Quand il en perdait un, il le récupérait aussitôt. Mais le Paraguayen n'offre toutefois par les mêmes options que Sidy Sarr dans la distribution, notamment en ce qui à trait au jeu long qu'il ne maîtrise pas aussi bien. Il doit progresser dans ce domaine afin que ses passes soient plus souvent décisives.
Zinédine Ferhat (5/10) : Plus discret lors du premier acte qu'il ne l'a été face à Grenoble samedi dernier, il n'est pas loin de se muer en passeur décisif sur une offrande adressée à Fomba sur un coup-franc joliment brossé. Il est tout proche d'en faire de même sur un nouveau coup-franc déposé sur la tête du même Fomba (50e). Dans le jeu, il s'est avéré moins facile à trouver que samedi dernier et ses tentatives de dribbles ont souvent échoué.
Julien Ponceau (4/10) : Ce joueur est énigmatique tant il est difficile d'identifier sa position préférentielle. En faux n°9 derrière Koné pendant la première heure de jeu, il a occupé un poste de meneur de jeu plus classique au cœur du 4-2-3-1 après les entrées d'Omarsson et Eliasson. Une position dans laquelle il a semblé plus à l'aise, bien que son influence sur le jeu reste encore trop limitée. Avec application, il a quand même failli adresser un centre décisif pour la tête de Ferhat, claquée en corner par Gurtner (54e).
Moussa Koné (4/10) : Auteur d'un doublé samedi dernier face au GF38, on attendait beaucoup de lui hier soir. S'il est apparu très en jambes en première mi-temps au point de se retrouver à trois reprises en position de marquer, sa conduite de balle s'est révélée trop fréquemment imprécise. Il a donc perdu des ballons qu'un attaquant de sa trempe doit être en mesure de conserver, avant de piocher physiquement et d'être logiquement remplacé par Eliasson (64e) qui n'a rien apporté.
Le coach – Nicolas Usaï (4/10) : Inspiré le week-end dernier en relançant Sarr et Ferhat dans un 4-2-3-1 efficace, le technicien gardois n'a pas brillé ce samedi soir en optant pour une défense à trois qui a mis en exergue les lacunes d'Mbow. Le retour au système de jeu habituel et les entrées d'Eliasson et d'Omarsson n'ont rien apporté sur le plan offensif.
L’arbitre – M. Bollengier (6/10) : Celui qui officiait pour la première fois avec le Nîmes Olympique n'a pas eu une rencontre trop compliquée à arbitrer. Les deux cartons distribués à Burner sont logiques. Sobre, il ne s'est pas fait remarquer, mais aurait peut-être dû sanctionner d'un avertissement les Amiénois un peu plus tôt dans la partie.
L’adversaire – Amiens (5/10) : Difficile de ne pas mettre la moyenne à une équipe qui s'est imposée (3-0). Pourtant, les Amiénois, vainqueurs de cinq de leurs six derniers matchs à domicile, n'ont pas montré grand-chose dans le jeu, s'en remettant à l'efficacité redoutable du duo Badji/Tolu.
Le match (4/10) : Trois buts c'est bien, mais pour le spectacle il faudra repasser. La Ligue 2 n'offre par toujours des grands moments, et ce match ne restera pas dans les mémoires. La faute aux Nîmois qui n'ont pas su optimiser leurs temps forts et aux Amiénois minimalistes mais terriblement efficaces.