NÎMES OLYMPIQUE Le match vu de Strasbourg, des Alsaciens convalescents
Ce mercredi à 19 heures, le Nîmes Olympique se déplace au Stade de la Meinau pour affronter Strasbourg dans le cadre de la 18e journée de Ligue 1. À la veille de ce match crucial dans la course au maintien dans l'élite, Objectif Gard présente les forces en présence au sein du club alsacien.
Si le Nîmes Olympique est malade, le Racing Club de Strasbourg est, au mieux, convalescent. Après un début de saison catastrophique, les Alsaciens ont un peu mieux fini l'année. De quoi sortir de la zone rouge, pas de se rassurer complètement. "Le Racing a réussi à enchaîner quatre matches sans défaite entre fin novembre et mi-décembre (deux victoires à Nantes et Angers, deux nuls contre Metz et Rennes, Ndlr), note Romain Sengel, journaliste à Alsa'Sports. Une série qui ne s'est pas confirmée lors des deux dernières journées avec des défaites contre Bordeaux et le PSG. Le mois de janvier sera crucial pour le club avec cinq rencontres contre des équipes de bas de tableau."
La première d'entre elles, prévue ce mercredi contre Nîmes, vaudra son pesant d'or. "Ils ne sont pas loin derrière nous. En nous battant ils nous dépasseraient, se projette le latéral Lionel Carole. Ils vont avoir faim." D'autant que comme le Nîmes Olympique, le RCSA souffre de l'absence de son public. Les Strasbourgeois, qui avaient pris les deux tiers de leurs points à domicile la saison dernière, affichent un bilan famélique à la Meinau : une victoire, deux nuls et cinq défaites.
Largesses défensives
Pourtant, rien ne laissait présager des débuts aussi poussifs pour le Racing. "Le club a réussi une belle saison en 2019/2020 et a gardé tous ses cadres à l'intersaison, souligne Romain Sengel. Il s'est même renforcé avec l'arrivée de l'ancien buteur messin, Habib Diallo." Seule ombre au tableau de l'été alsacien, la blessure longue durée du gardien, Matz Sels.
Bingourou Kamara et Eiji Kawashima ont longtemps alterné les titularisations avant que le portier japonais ne s'impose pour assurer intérim. De quoi fragiliser une défense qui a déjà encaissé 32 buts cette saison. Seul Nîmes a fait pire en Ligue 1. "Derrière c'est assez compliqué avec des joueurs en manque de confiance, déplore Romain Sengel. Mitrovic et Lala sont décevants. Seul Simakan tient la baraque, mais il pourrait être transféré dès cet hiver."
Devant par contre, c'est beaucoup mieux. Strasbourg dispose de la 10e attaque de Ligue 1. Et si le meneur de jeu Adrien Thomasson est moins décisif que l'an passé, la paire Ajorque-Diallo, onze buts à eux deux, semble s'imposer peu à peu. "En début de saison, ils avaient du mal à se trouver, pointe Romain Sengel. Mais ça va de mieux en mieux." Un point fort sur lequel les hommes de Thierry Laurey pourraient bien s'appuyer contre Nîmes, pour la première étape du long chemin de la guérison.
Boris Boutet
Pablo Martinez vu de Strasbourg
Absent encore plusieurs semaines, le Croco Pablo Martinez a laissé de bons souvenirs en Alsace. "C'était un joueur que les supporters adoraient, souligne Romain Sengel. Il apportait à la fois défensivement et offensivement avec plusieurs buts marqués en opportuniste. C'est un joueur qui montrait les crocs et beaucoup le regrettent. D'autant que son départ n'a pas vraiment été compensé depuis."
Le joueur à suivre : Ludovic Ajorque
Les supporters nîmois ont fait sa connaissance un soir de décembre 2017. Alors qu'il évoluait sous les couleurs de Clermont, Ajorque avait ouvert le score d'un superbe lob sur Baptiste Valette. Depuis, l'avant-centre de 26 ans s'est imposé parmi les valeurs sûres de la Ligue 1. "C'est une véritable tour de contrôle, indispensable à l'équipe, note Romain Sengel. Mais en plus de sa grande taille (1,97m), c'est un attaquant rapide et adroit devant le but. Il est capable de faire beaucoup de choses. Désormais, il est très surveillé par toutes les défenses et courtisé par pas mal de clubs."
Le 11 probable : Kawashima - Carole, Djiku, Simakan, Lala - Aholou, Sissoko, Chahiri, Bellegarde - Ajorque, Diallo