NÎMES OLYMPIQUE Nicolas Usaï : "J'ai tendance à regarder le verre à moitié plein"
Après l'officialisation du report de la rencontre face à Valenciennes, initialement prévue ce samedi à 19h au stade des Costières, à cause de 11 cas de covid dans les rangs gardois, l'entraîneur du Nîmes Olympique Nicolas Usaï s'est exprimé ce midi face à la presse locale. Il évoque la situation actuelle face à la crise sanitaire et comment le club s'adapte.
Pouvez-vous faire un point sur les cas de covid au Nîmes Olympique ?
La situation sanitaire est assez complexe, de jour en jour ça évolue. On a eu dès le début de la semaine, pas mal de joueurs qui se sont retrouvés positifs et chaque jour de nouveaux cas. Nous avons 11 joueurs testés positifs et trois membres du staff technique plus des membres du club. Il a fallu composer toute la semaine et aménager les séances par manque d'effectif. On savait que c'était une situation qui pouvait nous tomber dessus, personne n'est à l'abri. Ce n'est pas évident mais on fait avec, cela m'a permis de voir pas mal de jeunes de l'équipe réserve.
Après votre première victoire à Dijon (1-2), est-ce un regret de ne pas pouvoir enchaîner ce samedi contre Valenciennes ?
Je regrette de ne pas pouvoir jouer ce week-end. Ça fait partie des impondérables liés à la situation. Après il n'y avait pas de dynamique, on avait gagné qu'un seul match mais il faudra se préparer pour Pau la semaine prochaine. J'étais en manque de compétition, cela faisait un an, je l'ai assez dit. J'y ai goûté la semaine dernière donc j'aurais vraiment préféré y retourner.
Quel est le programme de ce week-end ?
Vu que la réserve ne joue pas, on va organiser une petite opposition en interne avec les joueurs valides, à huis clos. Tous les joueurs seront testés demain matin donc on n'est pas à l'abri d'avoir de nouveaux cas. Mais en tout cas, ça permettra de donner du temps de jeu à certains joueurs qui n'ont pas joué la semaine dernière comme Yassine Benrahou et de voir les jeunes. Une petite dizaine de professionnels est apte. On va prendre du coup beaucoup de jeunes. La difficulté concerne les gardiens de but avec deux jeunes joueurs. Ce matin, seul Pierre Rhotacher était présent car le deuxième est positif. Il est possible qu'un membre du staff se mette dans la cage (rires) ! Il y a certainement un gardien qui fera l'opposition demain qui ira jouer avec les 19 ans dimanche, on ne peut pas faire autrement.
"Les trois quarts sont asymptomatiques"
Est-ce que cette situation inquiète les joueurs ?
Pas de climat d'inquiétude. Il y a des joueurs testés positifs qui se sentent très bien donc il y avait des demandes de s'entraîner mais ce n'était pas possible. Ce qui ressort de ce variant Omicron c'est que les symptômes ne sont pas très importants par rapport à ce que l'on a connu avant. Le principal aujourd'hui c'est que les joueurs soient en bonne santé. Parmi les joueurs positifs, les trois quarts sont asymptomatiques. Les autres ont des migraines, une légère fièvre mais rien de grave.
Le match à Pau du 22 janvier est-il menacé ?
Je ne suis pas inquiet. Il ne faut pas se mettre des angoisses alors que l'on ne sait pas comment ça va évoluer. Il faut prendre un peu de hauteur et se dire que l'on est tous confrontés à ça. J'espère vraiment que l'on puisse récupérer un maximum de joueurs nécessaires pour pouvoir jouer ce match. Là je suis plus sur la déception de ne pas jouer Valenciennes plutôt que de me projeter sur Pau. Il faut avoir un mental à toute épreuve et être prêt à jouer quand on nous le demande.
"On travaille sur des profils offensifs"
On sent que vous gardez malgré tout le sourire...
Ça serait surprenant de ma part que je montre autant d'enthousiasme la semaine dernière et que je sois au fond du trou cette semaine. Il faut que l'on soit capable de sortir de sa bulle, prendre un peu de hauteur et s'apercevoir qu'on est tous confrontés à ça. On a quand même la chance de pouvoir aller sur le terrain même s'il nous manque du monde. C'est peut-être aussi l'opportunité pour certains jeunes de montrer des choses intéressantes et de marquer des points. S'il y a un jeune de 18 ans qui est performant, nous on ne demande que ça. J'ai tendance à regarder le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.
Même si le Covid occupe le premier plan, où en-est on du mercato hivernal ?
Je suis en contact permanent avec Bernard Pascual (le chef de la cellule scout : NDLR). Effectivement, on avance sur des profils joueurs et on travaille en harmonie. J'ai eu Bernard hier soir, on doit encore s'appeler ce soir. On fait des points quotidiens et des réunions avec le président à peu près tous les trois jours. Il faut être réactif ! En ce qui concerne des arrivées ou des départs, il n'y a rien de décidé mais il y a quelques pistes envisagées. Nous travaillons sur la saison prochaine car pas mal de joueurs sont en fin de contrat et anticipons les éventuels départs. Zinedine Ferhat et Karim Aribi vont peut-être partir donc on travaille sur des profils offensifs. On envisage aussi de travailler sur un défenseur.
Propos recueillis par Corentin Corger