NÎMES Rythmes scolaires, attentats, Musée de la Romanité... Ce qu'il faut retenir du conseil municipal
Ce samedi 8 juillet, il y avait 68 délibérations au programme du dernier conseil municipal avant les vacances.
Nîmes reste à la semaine de 4 jours et demi... pour l'instant
En préambule du conseil municipal, Jean-Paul Fournier s'est exprimé sur le retour à la semaine de 4 jours. On se souvient que la réforme des rythmes scolaires avait, en son temps, été vivement critiquée par le sénateur-maire de Nîmes. Il semble que sa colère ne soit pas vraiment retombée puisque après avoir dénoncé "la précipitation avec laquelle le précédent gouvernement avait imposé cette réforme", il regrette aujourd'hui "les délais intenables pour revenir à la semaine de 4 jours". En clair : à la rentrée de septembre 2017, la ville restera à 4 jours et demi. Un changement sera opéré - ou non - à la rentrée 2018 en fonction des discussions avec les acteurs concernés.
Musée de la Romanité I
Le 1er avril dernier, si certains élus de l'opposition avaient crû à une blague, ils ont eu la confirmation ce samedi que la SPL (Société Publique Locale, NDLR) Culture et Patrimoine s'occupera de la promotion du Musée de la Romanité. Pour espérer faire venir les 200 000 visiteurs prévus dès l'ouverture, en juin 2018, la ville a décidé de verser à cette nouvelle SPL la somme de 560 000€. Mais il n'y aurait pas d'inquiétudes à avoir car le rapporteur de la délibération, Daniel-Jean Valade, a révélé que si les prévisions sont conformes, le musée ferait une plus-value légèrement supérieure à un million d'euros.
Musée de la Romanité II
Les prix de l'entrée au Musée de la Romanité pour les expos permanentes et temporaires ont été dévoilés : 8€ la visite libre, 10€ avec l'audioguide et 12€ pour une visite guidée d'une heure. En tarif réduit, les mêmes prestations passent respectivement à 6€, 8€ et 9€. Dans l'opposition, François Séguy (Front de Gauche) a manifesté sa déception : il espérait que l'entrée serait gratuite pour les Nîmois.
Association d'amis...
Une délibération sur des attributions de subventions à des associations d'anciens combattants allait passer inaperçue jusqu'à ce que François Séguy, toujours au Front de Gauche, s'étonne de la présence dans la liste de "l'association des amis de Jeanne d'Arc". "A ce moment-là, pourquoi pas les amis de Bayard ?", a-t-il lancé sans peur. Les reproches sont venus de Yoann Gillet (Front National) qui a témoigné du sérieux de l'association avant de déclarer :"Les élus du Front National assistent régulièrement aux cérémonies auxquelles les élus de Nîmes assistent en période électorale". Outrés, Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud ont exigé des excuses qu'ils attendent toujours.
Concertation sur la voie urbaine sud
Pendant plusieurs mois, les Nîmois ont été invités à s'exprimer sur la voie urbaine sud à travers deux réunions publiques ou sur un registre de recueil des avis. Cet axe relie la ville active à la route de Beaucaire et devrait délester le boulevard Salvador Allende. Les travaux sont prévus pour le début d'année 2019.
Un dispositif alerte attentat dans les écoles
A la suite des attentats commis en France, l'État a préconisé un certain nombre de recommandations dont la mise en place d'un dispositif alerte attentat dans des bâtiments municipaux. La ville de Nîmes a décidé de déployer le dispositif dans les écoles. Il permettra l'information immédiate de toutes les personnes présentes sur le site et de la police municipale.
En bref :
- Au début de conseil municipal, une minute de silence a été respectée en la mémoire de Simone Veil.
- Dans une brève prise de parole, l'adjoint aux finances, Yvan Lachaud, a fait savoir que le tribunal de Nanterre a débouté la ville de Nîmes sur l'affaire des emprunts toxiques. Le tribunal estimerait que la municipalité était "suffisamment informée", rapporte un Lachaud mécontent qui a aussitôt ajouté que la ville avait fait appel.
- 1 150. C'est le nombre de logements que la ville veut construire au Mas des Lombards. 25% d'entre eux seront des logements sociaux.
- Plutôt que de présenter ses excuses (lire plus haut) et avant de quitter ses meilleurs ennemis de la majorité pendant cette période estivale, Yoann Gillet a voulu savoir à qui profitaient les places du Nîmes Olympique achetées en masse par la municipalité avant de parler, insidieusement, des "petits cadeaux pour l'encartage dans un parti politique". L'élu FN ne s'est pas fait que des amis... Qu'ils soient de chez Jeanne d'Arc, Bayard ou Fournier.
Tony Duret