Soolking, danseur, rappeur, chanteur raï a électrisé hier soir la graaaaande salle de Paloma, comble, balcon compris. Il sera dit que l'artiste, est passé par Nîmes avant l'Olympia le 18 octobre 2022 et le Zénith de Paris au mois de mars.

Deux ans après Vintage, l’artiste, né à Alger, revient avec un troisième album Sans visa dans lequel il invite Niska, Naps, Heuss L’Enfoiré, Reynmen, Kendji Girac, Tayc et Rim’K. Après Suavemente, adaptation revisitée à la façon raï moderne de la chanson mythique mérengue du portoricain Elvis Crespo qui compte 164 millions de vues sur Youtube, il est considéré comme un artiste important de la scène urbaine française.

À Paloma il est venu Sans visa, avec quelques chansons de son nouvel album mais non sans avoir ouvert le concert avec son répertoire, comme Parole parole (notre vidéo), hommage à Dalida. Ensuite Guerilla. Ces deux titres en particulier sont articulés autour de son beatmaker et ce soir il a poussé les basses et fait trembler la scène. Puis il file sur son dernier album avant de rendre un hommage appuyé aux femmes présentes dans la salle, dont l'une d'elles s'est évanouie au début du concert :"Faites moi des youyous algériens, marocains, gitans tout ce que vous voulez les femmes !". Et elles le firent.

Quelque chose de Cheb Hasni

L'artiste lance un karaoké acoustique et la foule chante son répertoire, accompagnée par les musiciens et les danseurs. Puis Suavemente en apothéose (notre vidéo). Soolking assume l'auto-tune maîtrisé et un raï moderne. Autour d'un beatbox déferlant, il exploite des tonalités qui viennent du rif ou pas loin. De la musique populaire algérienne. Il dégage quelque chose de Cheb Hasni dans le charisme et dans la voix, mais chante en Français. Fred Jumel, le boss, l'avait annoncé, dans dix jours c'est l'Olympia pour Soolking mais ce soir c'était Paloma, la graaaaande scène nîmoise.