NÎMES Une nouvelle vie s'offre au centre Pablo-Neruda
Après une rénovation énergétique ad hoc, le centre pluridisciplinaire Pablo-Neruda a eu droit ce matin à son petit "coupé de ruban" républicain.
" Ça y est ? Les travaux sont finis ? C'est joli, je n'étais pas passée depuis longtemps et ça rend bien ! J'avais peur de cette architecture mais honnêtement, ça redonne un coup de jeune à cet endroit qui en avait besoin ", note Marie, une jeune mère de famille qui passait par là et qui s'interrogeait quant à la présence d'élus et de médias.
Un coup de jeune mais surtout un coup de vert ! Si la façade est aujourd'hui en deux tons et a coûté environ 500 000 euros, c'est à l'intérieur que l'invisible change la vie de l'édifice. 2,5 millions d'euros de travaux pour une amélioration de la performance énergétique accrue.
" Dans quelques semaines, cela fera 50 ans que mon prédécesseur Émile Jourdan a inauguré ce bâtiment imaginé par Edgar Tailhades et réalisé par l'architecte nîmois Georges Chouleur en lieu et place de l'ancien marché aux bestiaux de la ville ! 50 ans ont passé, le temps a fait son oeuvre et nous gagnons en efficacité avec ses travaux ", raconte le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier.
Et pour cause, véritable passoire énergétique à l'heure ou les économies sont de mises, cet édifice avait besoin d'un coup de lifting. L'image du bâtiment change et redevient propre à celle d'un édifice public. Les ombrières, pourrait-on croire, masquent la lumière. Que nenni ! Elles laissent entrer le jour mais refuse au soleil direct de pénétrer dans l'enceinte unie tel un temple.
Les travaux avait commencé à l'été 2018 par la piscine et l'installation de gros tuyaux servant à apporter et extraire l'air tout en permettant d'avoir une maîtrise sur le chauffage et l'humidité des lieux. Tout l'éclairage est désormais en LED et une centrale de traitement de l'air est située en toiture. Pour la façade, 1 600 cassettes de trois modèles différents rythment la longueur de la structure et 200 panneaux plans ajoutés à d'autres perforés masquent les imperfections de l'ancienne bâtisse.
Après Carré d'art et le Musée des Beaux Arts, le centre Pablo-Neruda et le théâtre Christian-Liger, également hébergé en ces murs, se sont modernisés. Pour ce dernier chantier, le bâtiment est de taille avec ses 9 000 m² à isoler de l'extérieur. Toutes les menuiseries ont été changées et un nouveau bardage, plus ou moins esthétique, est d'actualité.
Côté piscine, un système de récupération de chaleur permet de ventiler le site sans déperdition thermique et de réduire l'air humide. Un système de déchloramination vient agrémenter la vie des nageurs et un dernier système de récupération de chaleur a été mis en place afin que les boues grises des bassins soient enfin utilisées à bon escient. La nouvelle chaudière à condensation à brûleur modulant parachève l'oeuvre du chantier.
À ne pas oublier, la petite maison où siégeaient des associations, sur le côté du parking Rue du Mail, a été détruite car elle recelait de l'amiante. Ce nouvel espace ajoure les lieux qui bénéficient toujours de dix places de stationnement dont une réservée aux personnes à mobilité réduite. Une borne avec deux prises de recharge pour les véhicules électriques est accessible.