POLITIQUE "Alès à venir" donne le coup d'envoi des municipales
Il en faut toujours un qui se jette à l'eau le premier. Pour les municipales d'Alès 2020, la place a été prise par Arnaud Bord et Basile Imbert, les deux co-fondateurs de l'association "Alès à venir", un mouvement qui se veut moderne et ouvert.
Ils se sont rencontrés au Parti socialiste et se sont même affrontés en 2014 par listes interposées : le plus jeune, Basile Imbert, soutenait Benjamin Mathéaud (PS) quand Arnaud Bord, lui, choisissait Jean-Michel Suau (Front de Gauche). Aujourd'hui, à l'image de l'association qu'ils viennent de lancer, les deux hommes se sont réunis autour de valeurs communes basées sur le dialogue, l'écoute et l'ouverture : "on veut permettre à chacun de débattre librement, sans que l'étiquette politique n'ait d'importance. D'ailleurs, la nôtre, on l'a laissée sur le pas de la porte", explique Arnaud Bord.
Une plateforme participative
Sur ce pas de porte, ils semblent avoir laissé bien d'autres principes de ce qu'ils appellent "la politique à l'ancienne" qu'ils comptent dépoussiérer. Basile Imbert, responsable des Jeunes socialistes du Gard, entend profiter de sa fraîcheur et de son réseau pour "travailler sur le volet jeunesse" par le biais d'un questionnaire. Quant à Arnaud Bord, il lancera dans quelques semaines une plateforme participative sur Internet. Le but ? "On pourra voir les idées et contributions de chacun. Il y a aura aussi une partie évaluation où l'on notera les idées des autres et les plus pertinentes seront reprises dans notre programme. Mais nous, on le fera dans une transparence totale", une référence à peine voilée aux États généraux du cœur de ville de Max Roustan, le maire d'Alès, qu'ils décortiqueront prochainement.
Stand-up politiques
Conscients de leur manque de notoriété - "c'est aussi pour ça qu'on part les premiers, on a besoin de se faire connaître", admet Arnaud Bord - les deux compères n'entendent pas rester dans l'ombre. "On va aller au plus près des gens, sur leurs problématiques. On va faire des stand-ups politiques ou organiser des soirées à thème dans les différents quartiers de la ville", poursuit-il. Pour cela, ils peuvent déjà compter sur une dizaine de personnes venue des milieux associatifs et syndicaux. Quant à savoir qui sera le candidat officiel du mouvement, la question est prématurée, presque désuète : "c'est par le travail et le dynamisme que l'on verra se dessiner un leader". Celui-ci se révélera peut-être dès le mois de septembre, lors de la grande soirée de lancement d'Alès à venir.
Tony Duret
Pour joindre Alès à venir : 36, rue de la Cavalerie à Alès ou par mail : alesavenir@gmail.com