PRIMAIRE À GAUCHE Participation en hausse pour le second tour
1 240 électeurs nîmois ont voté à la primaire à 12h, selon la fédération PS du Gard. Un chiffre en hausse par rapport au premier tour, dimanche dernier.
Dernière ligne droite pour « La Belle Alliance Populaire ». Ce dimanche, de 9h à 19h, les électeurs qui partagent les valeurs écologistes et de gauche sont invités à choisir leur candidat à la Présidentielle. Deux gauches s’affrontent pour ce second tour : le réformiste et ex-premier ministre, Manuel Valls, face à l’ex-ministre frondeur, Benoît Hamon.
Un scrutin plus attractif
Dans le Gard, 17 717 électeurs ont voté au premier tour, dont 2 995 à Nîmes. Une participation en baisse par rapport à la primaire de 2011 qui avait réuni environ 28 000 électeurs, dont 4 100 à Nîmes. Ce matin, les présidents des bureaux de vote sont formels : « la participation est sensiblement plus importante », affirment à l’unisson Corinne Giacometti, Jérôme Puech et Lionel Masciocchi. Selon la fédération, 1 240 électeurs ont voté à midi. « La polarisation entre Manuel Valls et Benoît Hamon facilite le choix », relève Camille, militant du Parti Socialiste.
À la sortie de l’isoloir, Catherine témoigne : « je ne suis pas venue au premier tour : il y avait trop de choix avec 7 candidats ! ». Face au duel Hamon-Valls, la Nîmoise a voté Hamon : « le dernier débat m’a convaincu. M.Hamon n’est pas agressif et porte de vraies propositions de gauche ». Favori du premier tour, Benoît Hamon séduit une partie de la gauche déboussolée par la politique économique de l’offre de François Hollande. « Le président n’a pas fait que des choses négatives, mais en tant qu’électeurs de gauche, nous souhaitions un véritable projet de transformation sociale et non des aides aux entreprises et une loi El khomri !», conclut l’électrice.
Tous ne sont pas du même avis : « Benoît Hamon est trop utopiste ! », soupire Mireille, « en 81, j’ai voté Mitterrand. J’avais 20 ans, j’étais pleine d’espoir… Mais il faut reconnaître qu’après les nationalisations, il s’est vite conformé à la réalité ! ». Pour la quinquagénaire, ce sera Manuel Valls : « il a une vraie stature d’homme d’État et il est en phase avec nos réalités ».
À ses côtés, sa fille Clara, est plus partagée : « au premier tour, j’ai voté Peillon. C'était un bon compromis entre ces deux gauches. Mais là... J'ai voté blanc ! ». Et d'expliquer : « Manuel Valls est trop clivant. S’il remporte la Présidentielle, on aurait le même scénario avec les frondeurs et les projets seront bloqués. Quant à Benoît Hamon, il est trop à gauche, trop utopiste ». Si l'offre ne satisfait pas Clara, celle-ci estime toutefois que sa présence est importante : « voter blanc, c’est montrer que le peuple de gauche est encore mobilisé malgré tout ce que l’on peut voir, entendre ou lire ».
CM