Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.10.2021 - corentin-corger - 3 min  - vu 688 fois

USAM Décimé mais vaillant, Nîmes méritait mieux

Nîmes a encaissé une deuxième défaite d'affilée (Photo Lisa Castres/USAM)

Privé de sept joueurs pour cette rencontre Nîmes a pourtant accroché Aix et s'est incliné d'une longueur ce soir (28-27). Sur la balle d'égalisation d'Acquevillo, en toute fin de partie, une faute semblait évidente mais les arbitres en ont décidé autrement. Une défaite qui va laisser des regrets, le Pauc passe devant la Green team au classement. 

C'est décimé que Nîmes se présente à Aix, troisième du championnat, cinq jours après avoir encaissé sa première défaite de la saison contre le PSG (32-25). Pour ce deuxième choc d'affilée, l'USAM compte sept joueurs absents. En plus des cinq de samedi (Tesio, Salou, Gallego, Nyateu, Minel), Dupuy et Hesham sont venus rejoindre l'infirmerie. Des forfaits qui se font particulièrement sentir en défense et que l'on constate dès le début du match. Poyet et Jakobsen doivent seuls faire le job.

Perméable, l'arrière garde nîmoise encaisse dix buts sur le premier quart d'heure (10-6). Devant, le pivot norvégien marque à deux reprises pour rester au contact. Alors que l'USAM est copieusement dominée, le temps mort pris par Franck Maurice (18e) change tout. Le coach demande à trouver davantage Tobie et d'être plus agressif derrière. "Il faut toucher en défense", ordonne-t-il. "À chaque fois qu'il y a un duel on le perd", s'agace le capitaine Rebichon. Mené de cinq points, les Gardois se remettent la tête à l'endroit et inversent la tendance.

Un 7-1 marqué en dix minutes

La rentrée de la jeune pépite Derisbourg (19 ans) et le passage d'une défense en 1-5 perturbe les Aixois. Le pressing de l'international U19 est précieux et sa maturité impressionne. Devant, les décalages sur Tobie s'avèrent payants. L'arrière droit transforme en but une passe sautée lumineuse de Guigou. Les locaux ont arrêté de jouer et subissent sans réaction la remontada gardoise. Ces derniers encaissent un 7-1 en dix minutes. Grâce à Sanad, les visiteurs égalisent et prennent logiquement l'avantage juste avant la pause (14-15). À sept mètres, Guigou rate même la balle de +2.

Acquevillo et les Nîmois méritaient de repartir avec le point du nul (Photo Lisa Castres/USAM)

Nîmes a parfaitement profité du relâchement du Pauc mais le plus dur reste à venir. La Green team reste sur sa lancée et réussit à conserver une unité d'avance dans ce chassé-croisé. Porté notamment par Acquevillo, inspiré et efficace dans ces tentatives. La défense est plus solide et fait déjouer l'adversaire sur les attaques placées. Thierry Anti, le coach provençal, s'énerve et est averti. Le scenario de la première période se reproduit mais dans le sens inverse.

Le dernier mot pour Aix

À la suite du temps mort aixois, les Bucco-Rhodaniens reprennent l'avantage et retrouvent des couleurs (20-19, 44e). Nîmes montre des signes de faiblesse et n'a plus de solutions offensivement. Salou est en échec. L'ancien cessonnais est aussi affaibli, jouant avec un strapping à la main. Avec quatre buts de retard à l'entame du money time (25-21, 50e), l'issue s'annonce compliquée pour le dauphin du PSG. Les neuf joueurs de champ utilisés, faute d'effectif, paient les efforts fournis et ressentent de la fatigue.

Néanmoins, les hommes de Franck Maurice s'accrochent et reviennent à une longueur à cinq minutes du terme (27-26, 55e). Un match par séquence où Aix a finalement le dernier mot en s'imposant 28-27 même si la rencontre se termine dans la confusion. À 15 secondes du coup de sifflet final, Acquevillo a la balle d'égalisation mais Romero s'interpose. Sauf qu'il y a clairement un contact sur le Martiniquais, un jet de sept mètres s'impose, mais pour pas le camp arbitral qui ne bronche pas.

Frustrés, les Usamistes peuvent nourrir des regrets. "On a vu des vrais nîmois, on méritait plus", réagit Rebichon dégouté. Aix chipe ainsi la deuxième place à Nîmes qui se tourne désormais sur le début de la phase de poules en Ligue européenne de l'EHF avec un déplacement mardi en Macédoine pour affronter l'Eurofarm Pelister.

Corentin Corger

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