ALÈS : Picabia dans l'intimité du musée Pierre André Benoit
Le musée Pierre André Benoit commémore cet été l’anniversaire de la mort en 1953 de Francis Picabia, reconnu aujourd'hui comme un pionnier de l'art moderne.
La rencontre avec l'éditeur et l'artiste Pierre André Benoit et l’amitié qu’ils ont ensemble cultivée, font qu’aujourd’hui le musée d’Alès possède sans doute la troisième collection française d’ œuvres de Picabia. Ce n’est donc pas un hasard si de prestigieuses institutions comme le Centre Pompidou, la Bibliothèque Kandinsky, le Musée d’art moderne de la ville de Paris, le Centre national des arts plastiques et la Bibliothèque nationale de France, la Galerie Haas de Zurich ont accepté de prêter au musée PAB d'Alès certains de leurs joyaux. Après l’exposition Miró et les arts graphiques en 2012, Alès rend ainsi hommage à un autre grand artiste du XXe.
Les visiteurs ne s'y trompent pas, qui viennent en nombre depuis le début de l'été découvrir dans l'intimité, la fraicheur et l'ombre (les dessins, ne supportent pas la lumière vive !) des œuvres qui permettent de prendre conscience de l'immense apport de Francis Picabia. Laissons Carole Hyza, Conservateur des musées d’Alès et Commissaire de l’exposition nous en dévoiler le contenu:
"Après des toiles et des dessins de facture impressionniste, les visiteurs pourront découvrir ses recherches dadaïstes avant d’admirer ses aquarelles et dessins appartenant à la période des Transparences dans les années 1930. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Picabia peint de nombreux nus féminins en s’inspirant de revues contemporaines. La dernière période, l’abstraction, est particulièrement riche grâce au fonds du musée PAB et à des prêts de grand d’intérêt que nous faisons dialoguer. Certaines peintures du fonds du musée PAB ont été restaurées pour l’occasion au Centre de restauration et de recherche des musées de France à Versailles. Elles retrouvent ainsi leur splendeur tout en révélant les dessins sous-jacents et certains points techniques essentiels, comme l’utilisation de Ripolin pour les effets de matière. Les analyses techniques effectuées à Paris et à l’Art Institute de Chicago nous apportent beaucoup quant à notre connaissance de ces œuvres.
Au second étage, les bibliothèques et vitrines conçues par PAB accueillent les revues et ouvrages les plus marquants de la vie de Francis Picabia. En effet, cet artiste n’était pas seulement peintre, mais il était aussi poète et auteur de romans. Il a notamment utilisé l’écriture automatique avant les expériences surréalistes. En art comme en littérature, Picabia l’insatiable découvreur, a fait beaucoup de trouvailles sans pour autant en revendiquer la paternité. Il est une énigme de l’histoire de l’art. Artiste possédant plusieurs facettes, il a refusé toutes les étiquettes. Anti-conformiste, son goût du sacrilège en a fait un artiste inclassable et insaisissable".
Informations pratiques
Exposition présentée du 12 juillet au 27 octobre 2013. Le musée PAB est ouvert tous les jours de 11h à 18h sans interruption pendant les vacances scolaires et de 14h à 18h pendant la période scolaire. Visite guidée tous les jours à 11h, 14h et 16h pendant les vacances scolaires et le week-end à 14h et 16h pendant la période scolaire. Entrée payante - 5€ plein tarif - 2,5€ demi tarif. Vente du catalogue de l’exposition à la boutique du musée par l’association des amis du musée : 19€ Adresse : Musée Bibliothèque Pierre André Benoit rue de Brouzen, Rochebelle 30100 Alès. Tel : 04 66 869 869