Publié il y a 2 h - Mise à jour le 12.01.2025 - La rédaction - 9 min  - vu 588 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 12 janvier 2025. Il est 12 heures. Et vous allez lire les premières indiscrétions politiques et économiques de l'année !

Que nous réserve cette année 2025 sur le front politique ? Vous vous en doutez un peu, bien sûr ? En cette année pré-électorale, les grandes villes du Gard sont déjà en effervescence. Du côté d’Alès, même si Christophe Rivenq devrait être adoubé par le maire Max Roustan au printemps et que les planètes pourraient s’aligner pour lui offrir l’opportunité de poursuivre le travail entamé voilà 30 ans par son mentor, l’opposition de gauche voudra en découdre. Mais quelles sont réellement leurs chances ? Poser la question, c’est déjà un peu y répondre. Dans le Gard Rhodanien, en revanche, la tension sera au maximum avec une ville-centre, Bagnols, qui retiendra toutes les attentions. Jean-Yves Chapelet, le maire, n’a pas démérité, mais il devra faire face au rouleau compresseur du Rassemblement national. Pascale Bordes, la députée, n’est pas encore décidée à quitter l’Assemblée nationale pour la bataille municipale. Cela n’empêche pas l’extrême-droite d’affuter ses armes pour s’emparer de la 3ᵉ ville du Gard et la présidence du Gard Rhodanien par conséquent. Méfi ! À Nîmes, ce sera une autre paire de manche pour les frontistes. Yoann Gillet réserve sa décision, mais son absence remarquée vendredi matin aux vœux de la CPME en dit long sur sa motivation à tirer la liste. Cependant, tout sourire, une certaine députée Sylvie Josserand a partagé un moment privilégié avec les décideurs politiques et économiques… Du côté de la gauche, Vincent Bouget, le vice-président au Conseil départemental chargé des sports, est prêt. Il lancera officiellement sa campagne le 11 février prochain par des initiatives de participation citoyenne partout dans la ville. Rassuré, il va pouvoir faire l’union avec les socialistes, ses amis communistes, les écologistes, le PRG et même Place Publique de Raphaël Glucksmann. Manque à l’appel, les Insoumis. Mais cela ne semble plus être, en ce début d’année 2025, une problématique majeure… Pour gagner, il faut aller à la conquête du centre gauche. Difficile de rafler cet électorat avec les amis de Mélenchon… Et la droite dans tout cela ? Elle n’a pas avancé d’un iota. Franck Proust reste caché. Il n’a aucunement l’intention de se découvrir avant plusieurs mois… L’envie est là, mais la volonté est ailleurs. Il veut un bilan à présenter aux Nîmois et prouver qu’il est le seul capable de faire avancer Nîmes avec autorité et crédibilité. Avant de solliciter un nouveau mandat… Julien Plantier, le premier adjoint, est dans une tout autre dynamique ! L’annonce de sa candidature est imminente. Reste à savoir s’il ira au bout de cet engagement d'ici à la fin de l’année… Enfin, au centre, Valérie Rouverand, Yvan Lachaud ou encore Philippe Berta discutent, interrogent leurs proches. Sondent le terrain… En toute discrétion. Tous les trois semblent inquiets de voir potentiellement Franck Proust s’installer dans le fauteuil de maire durablement. Et dans le même temps, amèrement, préfère son option au retour des communistes à la mairie. Sacré dilemme… Qu’ils se rassurent, ils n’auront pas leur mot à dire. C’est le National qui jouera à coup sûr un rôle déterminant dans leur avenir politique. Et il y aura forcément des morts. Pour très longtemps…

Le changement, c’est maintenant. Le 15 mars 2025, à Alès, c’est une page qui se tourne, mais un livre qui reste ouvert. Max Roustan comme il s’y était engagé lors de sa 5ᵉ victoire le 15 mars 2020, retirera son écharpe de maire pour la confier à son fidèle premier adjoint, Christophe Rivenq à l’occasion d’un conseil municipal extraordinaire. Il ne quittera pas la politique, bien au contraire. Puisqu’il restera aux affaires en tant que premier adjoint pendant un an, jusqu’aux municipales de 2026. Autre date symbolique, le samedi 22 février. La capitale des Cévennes fêtera comme il se doit les 30 ans de règne du maire d’Alès. Des expositions, des animations dans la ville sont au programme pour rendre hommage à cette personnalité gardoise hors norme. Qui fait preuve d’une immense qualité en tant qu’homme politique : tenir ses promesses !

Dilemme. À la Région Occitanie, on a encore bien du mal, plusieurs mois après, à accepter le grand chelem du Rassemblement national dans le Gard. « Six députés d’extrême-droite sur six, c’est une anomalie qu’il va falloir réparer rapidement », indique une source. Ainsi, alors qu’une nouvelle dissolution est possible en 2025, les proches de Carole Delga sont désormais fermes. « Il faut arrêter les conneries. Sur la 5ᵉ et la 6ᵉ circonscription, nous devons être en reconquête. Il est hors de question de positionner des Insoumis ou un candidat qui ne fait pas l’unanimité à gauche. » Reste à savoir comment le Nouveau Front populaire peut exister sans un accord national sur les circonscriptions ? « LFI n’a plus vocation à dicter la marche en avant de la gauche… » fait savoir un autre acteur socialiste. Avec un accord de non-censure qui se négocie actuellement avec le gouvernement Bayrou, la gauche responsable semble enfin chercher la bonne boussole électorale pour les années à venir…

Et surtout, une bonne santé. Les deux successeurs putatifs de Jean-Paul Fournier à la mairie de Nîmes ne chôment pas depuis le 1ᵉʳ janvier. Avec la multiplication des vœux des maires et des différentes institutions locales, ils ont des journées bien chargées. Et peu de temps pour se poser et discuter. Toutefois, les deux hommes ont trouvé le moyen de s’appeler pour se souhaiter une bonne année 2025. « C’est Julien Plantier qui a pris son téléphone et a appelé Franck Proust. Ce dernier a apprécié et a souhaité notamment une bonne santé au premier adjoint… » explique une source bien informée. Et le reste ? « Julien Plantier lui a posé la question, mais le président de Nîmes Métropole est resté muet… » Tout vient à point nommé à qui sait attendre…

Top départ ! C’est le 11 février précisément que Vincent Bouget et ses alliés de gauche lanceront officiellement la précampagne des municipales. « L’idée est d’aller à la rencontre des Nîmois partout où c’est possible. Des initiatives et des rencontres sont prévues pour organiser une participation citoyenne à grande échelle… » explique un communiste. La volonté du vice-président au Conseil départemental du Gard, très potentiellement tête de liste en 2026, est de redonner la parole aux habitants et de faire remonter les attentes de la population. « La municipalité de droite a confisqué le pouvoir depuis trop longtemps. Plus personne n’est concerté. Les décisions sont prises dans le bureau du maire par deux ou trois personnes. Les Nîmois veulent un vrai changement. » Il sera intéressant, au moment de la restitution de ces travaux, de connaître précisément les aspirations locales… Mais surtout, la capacité à les mettre en œuvre réellement !

L’option insoumise. On s’est quitté en 2024 avec une France insoumise décidée à faire cavalier seul au premier tour des municipales à Nîmes. Un certain Nicolas Pellegrini semblait tenir la corde pour tirer la liste. Cette option parait convenir à la gauche rassemblée. Vincent Bouget n’ayant pas le pouvoir de faire sortir les socialistes pour les amis de Mélenchon, contraint par les alliances départementales et régionales. « La question la plus importante aujourd’hui, c’est le score que réalisera LFI au premier tour. À moins de 10%, on est peinard. Mais au-dessus, il faudra fusionner et à ce moment-là, on sera dans la merde », explique un socialiste nîmois. En effet, comment imaginer que l’union de la gauche puisse l’emporter si LFI se maintient au second tour ? « Ils ne se désisteront jamais à un an de la présidentielle où Jean-Luc Mélenchon voudra jouer le coup à fond. Il faudra donc leur réserver de la place sur la liste et cela pourrait faire voler en éclat l’union du premier tour… »

Assaf, dernier round ? Dans le cadre du compromis de vente du Stade des Costières, caduque depuis le 31 décembre dernier, une clause de rencontre est prévue entre les parties. Ainsi, le maire de Nîmes vient de prendre sa plus belle plume pour écrire à l’ancien acheteur, Rani Assaf, pour lui proposer un rendez-vous de dernière négociation à la date du 29 janvier 2025. Cet échange, comme le propose Jean-Paul Fournier, peut se dérouler en présentiel ou en visioconférence. Le courrier est parti le 7 janvier, selon nos informations. Pour le moment, le patron du Nîmes Olympique n’a pas encore répondu… Mais l’espoir est toutefois permis. Rani Assaf comme révélé par Objectif Gard il y a plusieurs semaines, est désormais disposé à vendre le club phare de Nîmes. Il pourrait profiter de l’occasion pour mettre sur la table, une ultime fois, ses conditions de départ. À suivre…

Retour à la maison. Le maire de Bellegarde et président de la communauté de communes Terre d’Argence avait abandonné l’étiquette PS depuis bien longtemps. Selon nos informations, Juan Martínez vient d'adhérer à nouveau au mouvement. « Il est passé par la plateforme nationale, mais la fédération du Gard vient d’en être informée », nous fait savoir une source socialiste. Mais pourquoi ce proche de Denis Bouad et de Françoise Dumas est de retour au PS ? « Il s’engage pour Carole Delga en vue des départementales et régionales » pense savoir un acteur politique de premier plan. Est-ce que Juan Martínez pourrait envisager d’aller plus loin et de se présenter sur le canton de Beaucaire en 2028 ? « C’est une option possible. Et en cas de victoire face à l’extrême-droite, il pourrait légitimement réclamer la présidence du Conseil départemental du Gard… En attendant, le maire de Bellegarde est concentré sur Bellegarde et la présidence de la CCBTA. » Condition sine qua non pour voir plus loin…

Les retrouvailles. Jean-Paul Fournier a profité des fêtes pour revoir un vieil ami. Selon nos informations, c’est à la Brasserie Le Gambrinus que le maire de Nîmes a passé un long moment avec Richard Flandin, son ancien adjoint aux travaux, ami de longue date. Mis sur la touche après des rumeurs de conflits d’intérêts, Jean-Paul Fournier, poussé par son directeur général des services, avait enclenché un article 40 contre l’élu. « Le maire a fait savoir à Richard Flandin qu’il regrettait sa décision. Et qu’il aurait dû davantage patienter le temps de l’enquête… » explique un proche du premier édile. Deux ans après cette affaire, le parquet de Nîmes n’a toujours pas rendu sa décision… Pas de nouvelle, bonne nouvelle ?

Coucou, me revoilà ! L’ancien chef de cabinet du maire de Nîmes Teddy Maurel, après plusieurs mois d’absence, est de retour sur la place nîmoise. Professionnellement, il devrait rejoindre les rangs de Denis Allegrini, le restaurateur nîmois bien connu. En attendant, il ne perd pas ses réflexes politiques. Alors qu’il était jusque-là très proche de Julien Plantier, il vient d’écrire un courriel à Franck Proust pour lui demander une rencontre dans les prochains jours. Pour le moment, le président de Nîmes Métropole n’a pas encore répondu, mais il semble, de toute évidence, qu’à l’approche des municipales, certains tentent de rejoindre le bon navire.

Promotion. Le Nîmois Félix Meysen, l’ancien attaché de presse de la députée Françoise Dumas, n’a pas perdu de temps. Conseiller ces dernières années de plusieurs ministres, notamment Marc Fesneau et Olivier Véran ou encore Olivier Dussopt, il est aujourd’hui chef de cabinet de Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la vie associative. Une belle promotion qui vient récompenser un engagement depuis de nombreuses années… Reste à savoir si Félix Meysen pourra s’épanouir longtemps dans cette nouvelle fonction, alors que l’on sait désormais qu’après la dissolution de juin dernier, ces métiers sont devenus particulièrement précaires…

Vœux interreligieux, les retrouvailles nîmoises. Les adversaires de la politique nîmoise se sont tous retrouvés à l’occasion des traditionnels vœux interreligieux organisés à Nîmes. Yvan Lachaud, Franck Proust, Françoise Dumas ou encore Vincent Bouget. Chacun s’est regardé avec méfiance, envie et critique par-derrière… Surtout au moment des prises de parole… Mais tous ont respecté le moment et ont fait preuve de courtoisie politique. Ce ne sera certainement pas le cas dans un an tout pile. Dans la dernière ligne droite de la campagne des municipales, ils seront forcément davantage à couteau tiré. Même pas sûr qu’ils se disent bonjour au moment d’arriver sur place. L’enjeu sera forcément d’importance, car il pourrait renvoyer les différents perdants à la retraite… L’occasion peut être d’une retraite spirituelle pour méditer par la prière sur les raisons de leur échec et se recentrer sur l'essentiel.

Carte éphémère. Chaque année, à pareille époque, les élus envoient des cartes de vœux. Même si le numérique a tout bouleversé, la tradition veut que des cartes papier restent le moyen privilégié pour souhaiter le meilleur. La sénatrice Vivette Lopez n’a pas dérogé à la règle. Et a fait parvenir à tous les élus du Gard, ses bons vœux. Mais une nouvelle fois, elle semble ne pas avoir réussi à convaincre le maire de Nîmes. En effet, ce dernier n’a pas beaucoup apprécié de recevoir une carte simple sans délicate attention. La sénatrice n’ayant pas pris le temps d’écrire, apriori, un mot personnalisé avec son plus beau stylo… La rumeur dit que la carte a fini à la poubelle ! L’année commence bien entre Jean-Paul et Vivette…

Reconvertion. L’ex-député Berta monte son agence de conseil. Député retraité, Philippe Berta n’en reste pas moins actif. Professeur émérite à la faculté de Nîmes, le Nîmois vient de monter sa boîte baptisée « PHJB » (Philippe Jean Berta). L’ancien politique conseille les acteurs de la santé, notamment sur les maladies génétiques : « Je continue mes combats. Aujourd'hui, en France, nous avons moins d’une dizaine de thérapies génétiques sur le marché. Nous allons en avoir plus de 50 dans les trois, quatre ans à venir. C’est un outil de développement économique et d’attractivité pour le pays. »

CNews, c’est non. Ancien député de la 6ᵉ circonscription du Gard, Philippe Berta s'est distingué par son investissement sur des questions de santé. Membre du Modem, il regarde avec bienveillance les premiers pas du patron de son parti, aujourd'hui Premier ministre, François Bayrou. Ainsi, le Nîmois intéresse la chaîne Cnews qui le sollicite pour commenter l'actualité politique. « Je leur ai déjà dit à plusieurs reprises, mais ils continuent de m’appeler. Par déontologie et par morale, je n’irai jamais chez eux ! »

La rédaction

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