Objectif Gard : La 35e édition du Festival Flamenco de Nîmes vient de s’ouvrir cette semaine, que représente cet événement dans le paysage culturel de la ville ?

Sophie Roulle : C’est un événement culturel majeur, qui s’est vraiment inscrit dans le paysage culturel nîmois au fil des années. Et on se rend compte que c’est devenu le premier festival de flamenco de France, et le deuxième en Europe après Séville. C’est un événement reconnu dans le monde entier.

C’est aussi un hommage à la culture espagnole, dans une ville qui fait déjà la part belle aux corridas.

Effectivement, c’est toujours en lien avec la tauromachie, les cultures taurines, mais sous une forme différente, de la danse, du chant, de la musique. Le flamenco vient en complémentarité avec les ferias.

Depuis quelques éditions, le Flamenco a lui aussi son off, à l’image du Festival de la biographie. Dans quel objectif, diffuser toujours plus le festival ?

Il est important que les personnes qui n’ont pas envie de franchir les portes du théâtre et des musées puissent aller dans des lieux différents, l’Office de tourisme, les commerces, et ce gratuitement. L’idée est que tout le monde puisse s’y retrouver, et c'est une manne aussi pour les restaurants les bars, qui organisent leurs événements.

Surtout hors-saison touristique.

Effectivement, en janvier, un peu à contre-courant, un mois où il n’y a pas grand chose à part ces deux gros événements. C’est d’autant plus important.

Alors que la 35e édition du Flamenco s’ouvre, qu’envisagez-vous comme évolutions pour le 36e ?

Pour cette 35e édition un budget supplémentaire a été alloué au festival et au off, et nous le ferons évoluer pour le rendre si possible accessible au plus grand nombre. Mais il ne nous faut pas décevoir, donc nous allons continuer avec des stars internationales, et offrir différentes formes pour différents publics, notamment pour l’interroger, le questionner, créer l’échange, le faire réfléchir.