Publié il y a 3 jours - Mise à jour le 05.07.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 236 fois

ÉDITORIAL La clarté politique pour de meilleurs lendemains ?

Photo d'illustration : Anthony Maurin

Nos voisins européens ont su mettre de côté leur aigreur pour faire avancer leur pays.

Est-ce que les jeux sont faits pour dimanche ? Le second tour des Législatives anticipées devrait apporter à coup sûr son lot de surprises. Dimanche dernier, le personnel politique, les sondeurs étaient persuadés que le Rassemblement national aurait la majorité absolue à l'Assemblée nationale. L'histoire était entendue. Sauf que le lendemain, un épisode inattendu s'est produit. Tous les partis politiques traditionnels se sont rassemblés en un seul bloc pour appeler à voter contre le Rassemblement national. Ce bloc est contesté. Bien entendu par l'extrême-droite et une partie de la Droite qui refuse de voir émerger une alternative à Marine le Pen et Jordan Bardella. Alors, toutes les punchlines sont de sorties. Les raccourcis, les anathèmes. Comment les Macronistes peuvent-ils s'allier avec Mélenchon ? Il ne s'agit évidemment pas de cela. Les désistements ne sont pas des ralliements. Il est simplement question d'empêcher un mouvement composé d'une bonne partie de candidats sulfureux, si ce n'est dangereux, d'arriver avec force aux commandes de notre pays. En ce qui concerne le Nouveau Front populaire, comme le rappelle encore une fois Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, dans une interview chez nos confrères de Ouest France : "L’hégémonie des Insoumis et Jean-Luc Mélenchon Premier ministre, c’est fini." Toujours selon elle, "le programme du Nouveau Front populaire concilie l’économie et l’écologie et fait de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme une priorité." On peut raisonnablement faire confiance à la socialiste qui a prouvé cette dernière décennie qu'elle n'avait rien à voir avec l'extrême-gauche et mettait toute son énergie pour l'économie locale et à l'éducation de nos jeunes. Reste que sa démarche sincère n'empêchera pas des électeurs de douter encore. Il est évident qu'Emmanuel Macron a été tellement mis au banc des accusés pour tous les maux de la société qu'il sera désormais bien difficile de faire comprendre qu'un chemin différent, mais coopérant, est possible. Comment les électeurs modérés de la Gauche et de la Droite réagiront-ils dimanche dans l'isoloir ? Il n'y a de toute façon pas beaucoup d'éventualités. Une coalition dans l'urgence sera toujours mieux que des institutions bloquées. Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas-là. Nos voisins européens ont su mettre de côté leur aigreur pour faire avancer leur pays. Tout est donc possible. À la seule condition que la clarté qui a manqué ces derniers jours fasse un retour fracassant sur le devant de la scène.

Abdel Samari

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