Il tenait à mettre les choses au point. Quelques minutes après la publication de notre interview d'Arnaud Bord et de sa suppléante Cathy Ville-Chaulet (relire ici), Pierre Meurin, député sortant et candidat du Rassemblement national pour le second tour des législatives sur la quatrième circonscription, exerce son droit de réponse. « Absolument tout est scandaleux dans ses propos, je reste sans voix », commente Pierre Meurin. 

« Arnaud Bord perd complètement les pédales »

Pierre Meurin ne mâche pas ses mots : « Par un interview aussi lunaire que scandaleux, Arnaud Bord m'attaque et me diffame. Mais peut-être qu'il considère que c'est sa dernière cartouche, vu ses vingt-et-un points de retard et ses 13 500 voix de retard. Il n'a plus qu'une méthode : c'est la diffamation, le mensonge. Et par ce comportement, Il se déshonore. Il s'était déjà déshonoré en s'alliant avec le pire de l'extrême-gauche. Et maintenant, il ajoute un deuxième déshonneur qui est le mensonge et la diffamation. »

Le vote de Pierre Meurin contre l'inscription de l'IVG dans la Constitution

Il revient sur les raisons de sa colère : « En premier lieu, je n'ai jamais remis en cause le droit à l'IVG, contrairement à ce qu'il dit. Il dit que j'ai voté contre l'IVG. C'est l'inscription, plus précisément. Je n'ai jamais voté contre la loi Veil en l'état. J'ai voté contre l'avortement dans la Constitution pour des raisons juridiques liées à la clause de conscience des médecins et au délai légal, au risque de dérive du délai légal de l'avortement. Je dénonçais un coup de communication d'Emmanuel Macron. Et oui, le Gard est un désert gynécologique. Et avant de mettre un droit dans la Constitution, il faut qu'il ait une effectivité. Avant de mettre l'avortement dans la Constitution, il nous faut des gynécologues dans nos territoires ruraux et lutter contre les déserts gynécologiques. »

Le CETA voté par Pierre Meurin selon Arnaud Bord

À ce propos, Arnaud Bord explique  : « Il faut agir pour protéger nos viticulteurs gardois de la concurrence déloyale due au CETA, voté par Pierre Meurin, lui-même et son parti du Rassemblement national. ». Une phrase qu'accuse Pierre Meurin : « Sur le CETA, un accord économique et commercial global, monsieur Bord, il n'y a pas un vote de ma part en faveur du CETA. Il n'y a pas un vote du Rassemblement national en faveur du CETA. Nous luttons contre les traités de libre échange qui nuisent à nos agriculteurs, à nos entreprises et à notre économie. Donc, c'est un mensonge pur et simple. Timothée Houssin était notre orateur, et nous avons soutenu le rejet du CETA par le Sénat il y a quelques mois seulement, tout est vérifiable. » 

La suite de sa déclaration...

« J'en ai par-dessus la tête d'entendre monsieur Bord dire que je ne connais pas le territoire. Là, vraiment, je vous assure, je pense qu'il faut répondre coup pour coup. Pendant que lui est planqué à Vauvert (Arnaud Bord y travaille, NDLR), ville de mon ami Nicolas Meizonnet, je ne cesse de sillonner ma circonscription depuis deux ans. Il a perdu, jusqu'ici, très largement trois fois contre moi : au premier et au second tour en 2022 et au premier tour de l'élection législative 2024. Il se permet maintenant de se comporter comme un agitateur qui va tenter d'aller chercher des voix par le mensonge et le déshonneur. Autre fake news. Je ne promeus pas les mégabassines. Dans mon parti, je fais partie des députés les plus écolos, à ne pas être fan des mégabassines. Ce qui est factuel, c'est qu'il ne trouvera pas un vote de ma part en faveur des mégabassines. En plus, je suis personnellement très sceptique sur les mégabassines. C'est des sujets qui s'analysent au cas par cas. J'ai fait des amendements en faveur des viticulteurs. J'étais un député d'opposition. J'ai été les voir pour leur dire que dès que j'ai été réélu, j'allais intervenir, par exemple, sur le sujet de la carte coopérative de Cornillon qui s'est fait spolier 18 000 € de vin. Je me suis toujours présenté chez les viticulteurs en leur disant que les solutions, on les avait. J'ai écrit au ministre de l'Agriculture. Et la manière dont il parle de ma suppléante est profondément misogyne. Aurélie est conseillère municipale de Pont-Saint-Esprit, elle travaille dans les ressources humaines dans le secteur nucléaire, elle ne mérite pas le mépris de cette extrême-gauche misogyne. Mais bon quand on s'allie avec Adrien Quattenens.... Et enfin, quel que soit mon avenir je ne quitterai pas ce territoire que j'aime et qui m'a adopté. J'y suis, j'y reste ! »