L'heure du choix approche. Dans les états-majors des partis, entre angoisse et certitude, la tension monte. Ces Législatives anticipées, inattendues, créent un véritable trouble et devraient laisser la France en mauvaise posture à quelques jours des Jeux Olympiques à Paris. Alors que le monde nous observe, personne n'est capable de dire si le résultat du 7 juillet entraînera des bouleversements irrémédiables. Il est évident en tout cas qu'une bonne partie du pays sera insatisfaite du résultat. Si le Rassemblement national s'impose, y compris en majorité absolue à l'Assemblée nationale, il laissera 60 % des électeurs en colère. Une partie pourrait même refuser ce nouvel ordre établit. Si le rassemblement de toute la Gauche, le Nouveau Front populaire devait réussir ce grand coup de poker, il faudrait réussir ensuite un troisième tour terrible : choisir un Premier ministre. Apparemment, ils ne sont pas du tout d'accord entre eux. Même à la France insoumise, les avis divergent. Difficile d'imaginer que les Français seront heureux d'apprendre que Jean-Luc Mélenchon débarque à Matignon après plusieurs mois de stigmatisation à son encontre de toute la classe politique. Y compris de ses nouveaux alliés. Enfin, si d'aventure l'expérience d'une coalition était tentée à partir du grand centre, comment les électeurs frontistes et les amis d'Éric Ciotti l'envisageraient ? Comment les personnalités de Droite et de Gauche qui ont passé ces derniers mois à dire qu'Emmanuel Macron faisait n'importe quoi pourraient, à la fin, travailler avec ses équipes ? On voit bien qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans tout cela. Généralement, et c'est peut-être ainsi, les appareillages compliqués ont du mal à se matérialiser. La seule question qui résonne en cette fin de campagne du premier tour est l'humeur et la tentation des électeurs français... On parle d'un chaos à venir. Mais n'est-ce pas la dissolution surprise et ces derniers jours qui ont plongé la France dans le tumulte ? Tout le monde veut en sortir à présent. Quel est le parti qui assure cette possibilité ? Ceux qui ont foutu le feu ? Ceux qui se crachent dessus par médias interposés ? Ou ceux qui promettent des miracles comme à Lourdes ? À vos réponses...