EXCLUSIF Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) chez Royal Canin à Aimargues
Ce plan de sauvegarde, uniquement en France, touchera seulement Aimargues.
Après les annonces des plans de licenciements venus des groupes Auchan et Michelin, Objectif Gard est en mesure de révéler qu'un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est aussi annoncé chez Royal Canin à Aimargues. Une centaine de postes sont menacés.
Depuis plusieurs semaines, le géant français de nourriture pour chats et chiens, qui appartient depuis 2002 au groupe agroalimentaire américain Mars Incorporated, a lancé une procédure de consultation européenne auprès de ses équipes dans l’objectif d’une réorganisation des services.
« Soumis à une concurrence très forte, en particulier sur le digital, Royal Canin constate depuis la crise covid et l’inflation de l’an dernier, une baisse significative de ses volumes de vente », explique le porte-parole du groupe à Objectif Gard. Alors que l’industriel a toujours connu une croissance continue depuis sa création en 1968. Désormais, il souhaite se reconcentrer sur son cœur de métier : la nutrition des chiens et chats. Et va lancer un plan de développement pour accélérer l’innovation de ses ventes.
"L'ordre de grandeur, c'est une suppression d’une centaine de postes"
« On souhaite davantage innover, regagner en agilité et en simplicité afin d'aller plus vite et de pouvoir être plus efficace face à cette nouvelle concurrence », poursuit Royal Canin.
Après une procédure au niveau européen qui s'est arrêtée cette semaine. Une nouvelle phase de consultation s'ouvre localement, jusqu'en mars 2025. « Une proposition de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à Aimargues a été formulée aux représentants du personnel », confirme Royal Canin. « L'ordre de grandeur, c'est une suppression d’une centaine de postes, la modification de 70 postes et l’engagement d’une création de 50 postes dans les deux prochaines années. Mais tout cela peut évoluer d'ici à la fin de la consultation en mars 2025. »
Ce plan de sauvegarde, uniquement en France, touchera seulement Aimargues. L’usine de Cambrai dans le nord du pays n’est pas concernée. « Les postes dans les usines ne sont absolument pas touchés, ni à Cambrai ni à Aimargues. Cela concerne les forces de vente terrain et les postes dans les bureaux », complète le représentant de Royal Canin. Sachant qu’une priorité sera donnée au départ volontaire dans le cadre d’une négociation des conditions avec les syndicats.
"La direction souhaite vraiment réaffirmer son attachement au Gard"
Ces mauvaises nouvelles sur le front de l’emploi pour le Gard et les salariés de Royal Canin en particulier marquent une rupture dans l’ascension fulgurante de l’entreprise depuis sa création en 1968 à Aimargues. La première usine du groupe et sa filiale commerciale trouvent leur origine gardoise. « Tout cela n'est pas remis en cause. Il y a 1 700 collaborateurs en France. Et depuis 2018, nous avons investi 191 millions d'euros en France. » Royal Canin insiste : « La direction souhaite vraiment réaffirmer son attachement au Gard et notre volonté de vraiment garder cet ancrage local qui n'est absolument pas remis en cause par les propositions de changement en cours de discussion. »