Fin novembre, en pleine nuit, les six camions frigorifiques de la Banque alimentaire du Gard partaient en fumée au Marché gare, à Nîmes. Un incendie criminel, qui provoque une vague d’indignation, suivie de très près par un élan de solidarité : de nombreuses collectivités, des entreprises et les services de l’État mettront au pot pour soutenir l’association, au plus près de ceux qui en ont besoin.

Après les supermarchés Casino quelques semaines auparavant, mi-novembre c’était au tour des Cora de changer d’enseigne. Le seul Cora de notre département, à Alès, est ainsi devenu un Carrefour, après 38 ans sous la même enseigne. Au même moment, quelques kilomètres plus au nord, un dramatique accident se produisait sur le circuit du Pôle mécanique d’Alès, provoquant la mort de deux hommes à bord d’une Alpine lors d’une sortie de route.

En novembre toujours, Objectif Gard vous révélait, documents à l’appui, que la nouvelle gendarmerie de Pont-Saint-Esprit avait été construite sur un terrain sujet à un risque d’inondation par ruissellement en connaissance de cause, sans que les mesures nécessaires n’aient été prises. Oups. Quelques jours plus tard, Objectif Gard révélait également qu’un plan de sauvegarde de l’emploi allait frapper le site Royal Canin d’Aimargues, avec une centaine de postes menacés.

Pendant ce temps, la colère des agriculteurs reprenait, moins d’un an après le coup de force sur l’A9, avec plusieurs opérations coup de poing à Nîmes. Pas encore de quoi devenir un marronnier, à la différence de la crèche de la mairie de Beaucaire, qui créé cette année encore la polémique, car toujours contraire au principe de laïcité. Sauf que cette fois, le maire RN Nelson Chaudon a invité sa population à se prononcer lors d’un vote. Très largement en faveur du maintien de la crèche, ce scrutin n’a toutefois aucune valeur légale.

Le 4 décembre, le gouvernement de Michel Barnier était renversé suite à l’adoption de la motion de censure déposée par la France insoumise, et votée par l’ensemble de la gauche et par les députés du Rassemblement national. De quoi provoquer une vague de réactions, notamment des élus locaux. Reste à voir si le gouvernement Bayrou, nommé juste avant Noël, tiendra plus longtemps.

En cette fin d’année, on a assisté à un match entre la marque au croco et une marque Croco : en effet, Lacoste contestait l’utilisation du crocodile, quand bien même il était accompagné du palmier, par la marque Les Ateliers de Nîmes. Finalement, mi-décembre, un compromis était trouvé, et les Ateliers de Nîmes pourront continuer à utiliser les armoiries de Nîmes, du moment que le crocodile ne figure pas seul, histoire de ne pas créer de confusion. Mais dans le Gard tout le monde le sait : le crocodile est bel et bien nîmois.