L'association APESA (Association d'Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aiguë) vient en aide aux entrepreneurs ayant des pensées suicidaires. En 2024, 2300 fiches alertes ont été créées en France et sur les territoires d'Outre-Mer, pour suivre ces personnes en danger de mort. Les 1800 sentinelles au total permettent d'effectuer un travail en profondeur au quotidien, et d'offrir des séances avec des psychologues qualifiés pour améliorer la situation de ces chefs d'entreprise. 

Ces détections peuvent s'articuler de plusieurs manières. Le signalement est souvent réalisé par un proche du chef d'entreprise ou par un salarié, puisqu'il est plutôt rare que la personne en détresse se manifeste de son plein gré. "Si la personne ne veut pas être prise en charge on ne peut pas l'obliger, mais en général, ces gens attendent quelque chose et savent qu'il peuvent être rassurés sans qu'on les juge", témoigne Martine Tibérino.

"Quand il y a eu Mayotte, on nous a appelé et ils nous ont dit qu’ils avaient besoin de nous. On a mis en place une formation express d'agents des services de l’état cette semaine, pour qu’ils puissent répondent aux demandes des chefs d’entreprise qui auraient envie de se suicider", commente Martine Tibérino. Ainsi, dix agents formés en lien avec les chefs d'entreprise vont devenir sentinelle. 

"Il n'y a pas de psychologues sur place en convention, ce sont donc nos spécialistes à la Réunion qui feront le suivi en visioconférence de ces chefs d'entreprise", explique la présidente. En plus de cela, un accord a été trouvé avec la CCI France pour former des agents de la CCI à Mayotte, sous forme d'une formation accélérée de deux heures avec cinq agents.