"Marquer des buts aussi !", après la santé, voilà ce que souhaite l'attaquant Ismaël Camara pour cette année 2025. Pour cette deuxième partie de saison, les vœux des Crocos sont simples : marquer des buts. Toujours pire attaque de National, avec 10 buts inscrits en 14 journées, les Nîmois travaillent encore pour rectifier le tir. "Ils savent que cela s'est joué à pas grand-chose, qu'ils ont été pointés du doigt par les médias, leurs familles, leurs copains, on sait où est le problème, rappelle Adil Hermach ajoutant avec humour, je n'ai pas été voir un marabout !". 

Derrière le meilleur réalisateur, Abdeldjelil et ses six buts, le coach "cherche d'autres buteurs". Il peut déjà compter sur un potentiel buteur en moins après la fin du prêt d'Aboubacar Ali Abdallah reparti, plutôt que prévu, à Strasbourg en Ligue 1. En dix apparitions, le jeune attaquant de 18 ans n'a fait trembler qu'une fois les filets. "Nous n'étions pas satisfaits du rendement, il y avait des choses qui n'allaient pas. Il n'avait pas forcément envie de rester, la meilleure solution pour tout le monde était de mettre fin à la collaboration", explique le directeur sportif Sébastien Larcier. 

"Je me suis conditionné à aller au bout avec cette équipe-là"

Certes, Ali a peu brillé, mais Nîmes perd une solution offensive. "Pour l'instant, je n'étais pas totalement satisfait par ses performances. Quand il n'y a plus d'amour entre deux personnes, cela ne sert à rien de continuer", abonde Adil Hermach qui aimerait pouvoir remplacer ce départ, mais qui a conscience des faibles moyens consacrés au recrutement. "J'aimerais toujours avoir des plus-values, mais vous connaissez le contexte actuel. Donc, je ne me fais même pas d'idées, je me suis conditionné à aller au bout avec cette équipe-là", confie l'entraîneur nîmois.  

"Pour l'instant, c'est stand by", répond simplement le directeur sportif au sujet du recrutement tout en enchainant les rendez-vous dans son bureau de La Bastide. Cela bouge donc surtout du côté des départs. Après Ali, Léon Delpech pourrait rejoindre Le Mans en National. Le milieu de terrain formé à Nîmes est à l'essai dans le club sarthois et devrait jouer demain lors du match amical face à Châteaubriant. Sa dernière apparition sous le maillot nîmois remonte au 12 avril 2024 (défaite 1-0 contre Versailles), ce qui correspond au premier match d'Adil Hermach. 

"C'est un gamin qui n'aurait jamais dû revenir au club. Revenir avec son ex, c'est toujours difficile. Malheureusement, c'est compliqué pour lui chez nous, je lui souhaite le meilleur", assure son peut-être futur coach. Ayant refusé d'aller jouer avec l'équipe réserve, le milieu de 22 ans, qui s'entraînait malgré tout avec le groupe pro, ne faisait plus partie des plans de l'entraîneur. 

Une charnière Iafrate-Paviot

Pour ne rien arranger, la santé ne va pas bien en ce début d'année dans le vestiaire nîmois. Plusieurs joueurs sont victimes des symptômes de la grippe. Mathis Picouleau était encore fiévreux ce vendredi, Brahima Doukansy, continue de s'entraîner à part et Abdelmalek Amara traine une otite. Trois joueurs qui ne participeront pas au match amical programmé demain à 14h30, à huis clos au stade des Antonins, face à Fréjus-Saint-Raphaël, 4e de N2. 

"Je n'ai pas souvenir d'avoir passé autant de temps avec tant de malades", lâche Adil Hermach rappelant que Salim Akkal a passé les vacances au lit et que Ronny Labonne est revenu seulement aujourd'hui à l'entraînement. Les deux devraient jouer demain. Cette rencontre a pour vocation de préparer la reprise du championnat, le 10 janvier, face à Nancy : leader du classement.

2025 ne démarre pas sous les meilleurs auspices ! Car le 13e de National, qui compte que deux points d'avance sur le premier relégable et qui reste sur quatre matchs sans victoire en championnat, se présentera sans ses deux défenseurs centraux titulaires car suspendus (Waly Diouf et Formose Mendy). Alors demain, c'est répétition générale pour le duo composé par Jérémy Iafrate et Dagui Paviot qui débutera en défense centrale. Malgré ces vents contraires pour débuter 2025, les Nîmois vont devoir faire le dos rond pour assurer, encore, l'essentiel : maintenir au moins le club en National.