Les conséquences de la crise politique nationale et de l’incertitude budgétaire qui en découle au niveau de l'État se font sentir, y compris dans les petites communes. « On ne sait pas où on va, il n’y a rien de stable, on ne peut pas se projeter », lance sans détour le maire de Remoulins. Alors dans ce contexte incertain, « nous, au niveau de la commune, on va prendre nos responsabilités car on sait où on va, même si au niveau budgétaire, nous sommes toujours sous le scope de la préfecture », avance l’élu, avant de préciser que la municipalité avait su « rassurer les services de l’État » sur sa gestion des finances municipales.

Et ce sans augmenter les impôts en 2024, « on l’avait promis, on le tient », ni en 2025 : « on fera avec ce qu’on a, et sur les investissements, nous allons reporter des choses, en prioriser d’autres », annonce Nicolas Cartailler. L’année écoulée a vu plusieurs dossiers menés de front : le pôle d’échange multimodal à la gare, avec sa réouverture aux voyageurs en vue, le projet du quartier de la gare, « qui continue d’avancer », celui du nouveau quartier de l’Arnède aussi, le nouveau poste de police municipale a été inauguré et ses effectifs renforcés. Un travail avec la gendarmerie sur le renforcement de la communauté de brigades est aussi lancé, Remoulins ayant été identifiée comme « un point stratégique », précise le maire.

Si l’élu argue des « résultats » en termes de sécurité, il souligne aussi la tendance positive en termes d’attractivité. « La preuve, ce sont nos commerçants, plus d’une dizaine ont ouvert ou été repris en 2024 », avance-t-il. Les « plus de 150 manifestations organisées sur le territoire en 2024 », poursuit-il, sont selon lui le signe du dynamisme de la commune.

Pour 2025, le maître mot sera donc « la prudence », dit le maire, compte tenu du contexte budgétaire. Nicolas Cartailler a présenté cinq objectifs : le premier est donc de ne pas augmenter les impôts locaux, le deuxième est « avancer sur les projets structurants », comme le gymnase du collège, pour lequel « en fin d’année on y verra plus clair », le nouveau quartier, avec « en fin d’année le premier coup de pelle », ou encore « la sécurisation de la rive droite du Gardon, qui avance, on va passer à la phase avant-projet. »

Troisième objectif : « prioriser les investissements », pose le maire, avant d’évoquer la voirie, une nouvelle aire de jeux, des travaux dans les écoles ou encore sur la toiture de l’église. « Tous les choix ne sont pas encore arrêtés », précise-t-il toutefois. Quatrième objectif : la propreté de la ville. « Je suis de plus en plus en colère contre les dépôts de déchets et les crottes de chien, donc ça va être tolérance zéro à compter du 1er février », annoncera le maire sous les applaudissements de la salle. Enfin, le dernier objectif sera « de faire autant de manifestations qu’en 2024 », un défi lancé au Comité des fêtes.

Avant de clore son discours, le maire a mis à l’honneur le docteur Michel Korahanis, qui part à la retraite après quarante ans de bons et loyaux services au sein de la commune. Au cours de son parcours à Remoulins, le docteur a aussi monté l’école de musique du village.