ÉDITORIAL Groupes de niveau au collège : une mobilisation des professeurs à la hauteur de leur désespoir

Les manifestants hier après-midi à Nîmes
- Photo : Norman JardinUne poignée en grève... Comme un signe de désespoir d'une profession qui ne comprend plus pourquoi son travail est aussi régulièrement soumis à des injonctions contradictoires.
À l'automne dernier, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, avait annoncé sa volonté de mettre en œuvre un "choc des savoirs" pour élever le niveau de l’école. Il se basait sur les résultats internationaux des écoles publiques et les évaluations nationales confirmant la baisse du niveau des élèves en français et mathématiques. Plusieurs mesures sont alors adoptées. Notamment les groupes de niveau, des classes préparatoires pour l'entrée en seconde et une meilleure organisation du redoublement. Ce qui fait grincer des dents les syndicats est incontestablement la mesure majeure : l'instauration de groupes de niveaux de français et de mathématiques en fonction des difficultés des élèves. Bien entendu, il est question de groupes réduits de 15 collégiens maximum pour concentrer l'effort de pédagogie afin de les faire progresser. Sauf que rassembler dans un même groupe le même profil d'apprenants est-il une idée pertinente ? Ou au contraire, est-ce prendre le risque de niveler tout le monde par le bas ? Les professeurs en colère optent pour la deuxième option. Même si le choix des élèves reste à l'appréciation de l'établissement, à la fin, il y a en effet un risque de regrouper les mauvais élèves d'un côté et les bons de l'autre. À l'arrivée, face au manque de moyens de l'Éducation nationale et des professeurs mal payés en surcharge de travail, le risque est d'obtenir l'effet inverse. Il suffit de voir la faible mobilisation des professeurs hier dans le Gard et à Nîmes en particulier. Une poignée en grève... Comme un signe de désespoir d'une profession qui ne comprend plus pourquoi son travail est aussi régulièrement soumis à des injonctions contradictoires. Reste la question aussi de la standardisation des enseignements. Un élève en difficulté peut toutefois être dans la réussite scolaire dans d'autres matières que le français et les mathématiques. L'enfermer dans un groupe de niveau peut aussi être vécu comme une forme de sanction. Les savoirs, ce n'est pas qu'apprendre bêtement. C'est aussi comprendre les raisonnements. Peut-être ce qu'il manque aujourd'hui à ce gouvernement...
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