Les enquêteurs sont parvenus à remonter une filière de trafic de stupéfiants dans la région d'Alès, grâce à des tirs survenus en 2022 à Saint-Ambroix. Un homme, le visage dissimulé, avait fait feu à plusieurs reprises en direction d'une habitation. Rapidement l'enquête démontre que les tirs sont liés à un trafic de drogue organisé au quartier de Rochebelle à Alès. 

En mai 2023, après de nombreux mois d'investigations, une descente permet d'interpeller plusieurs suspects. Un des protagonistes, considéré comme un simple vendeur de ce trafic, demandait récemment à la cour d'appel de Nîmes son contrôle judiciaire. 

"Il a reconnu sa participation, c'est le petit jeune du quartier, un petit totalement désoeuvré donc une proie facile des trafiquants. Il a été attiré par l'argent facile", plaide son conseil qui demande que l'on fasse confiance au mis en examen. 

Le problème pour le parquet général, qui s'oppose à cette demande de libération conditionnelle, "c'est que cet homme coche toutes les cases de la détention provisoire". "D'abord il y a eu une vague récente d'interpellations et des confrontations sont à venir. Ensuite monsieur n'a que 18 condamnations sur son casier et il encourt 20 ans dans ce dossier", glisse avec une pointe d'humour l'avocat général. Et pour clôturer le tout il a déja été condamné pour évasion. Avec un tel palmarès, la cour d'appel de Nîmes n'a pas fait droit à sa demande de contrôle judiciaire. Le  "petit jeune", trentenaire quand même, reste en détention provisoire.