JUSTICE Le principal guetteur du trafic de drogue bagnolais jugé
À Bagnols-sur-Cèze, un homme a été interpellé dans un squat avec une arme prête à tirer dans son sac. Le guetteur du trafic de drogue des Escanaux a été jugé par le tribunal correctionnel de Nîmes ce mardi pour usage illicite de stupéfiant, outrage, rébellion, menace de mort et port d’arme.
Le 26 novembre dernier, la Police s’est rendu dans un squat dans le quartier des Escanaux à Bagnols-sur-Cèze. Un homme de 28 ans dormait sur un matelas. Dans ses affaires, les forces de l’ordre ont trouvé du cannabis, 480 euros en billets de banque et un pistolet de calibre 9 mm chargé, prêt à tirer. Lors de son arrestation, ce dernier a été très virulent, s’est débattu pour fuir et a menacé de mort les policiers. En garde à vue, les menaces de morts ont persisté : « À ma sortie, je vais vous retrouver et vous mettre une balle dans la tête, à vous et votre famille ».
Depuis juin 2024, ce guetteur a été interpellé six fois sur le point de deal, car il criait « Aha » à la venue de la Police. Recruté sur les réseaux sociaux par les trafiquants, ce Brestois est arrivé dans le Gard après avoir tout perdu, son travail et sa vie de famille. Durant l’enquête, des messages ont été retrouvés dans le téléphone du prévenu qui communiquait avec les têtes du réseau de trafic de drogue des Escanaux. Sans domicile fixe, il logeait dans un squat sur le point de deal. Sa mission était de guetter, arme à la main.
Mardi 31 décembre, l’homme de 28 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Nîmes pour usage illicite de stupéfiant, outrage, rébellion, menace de mort et port d’arme. En 2023, il avait déjà été condamné pour des faits similaires. Frédéric Kocher, procureur de la République, donne ces réquisitions : « Quand il a été interpellé, son arme était chargée. Elle était prête à être utilisée immédiatement. Il faisait la sécurité du trafic de stupéfiant. D'apparence ce n’est pas le profil du trafiquant, mais depuis qu’il est dans le Gard, il a pris aucune démarche pour trouver du travail. Je demande deux ans de prison avec maintien en détention, une interdiction de séjour dans le Gard pendant cinq ans et de porter une arme durant cinq ans ».
Le tribunal correctionnel de Nîmes a suivi les réquisitions du ministère public. Le Brestois a été condamné à deux ans de prison, un maintien en détention, une interdiction de séjour dans le Gard durant cinq ans et de porter une arme pendant cinq ans. Et les scellés ont été confisqués.