Il est 17h40, ce 22 février, quand les policiers nîmois repèrent un automobiliste qui fume une « cigarette artisanale en conduisant », recontextualise le président. Quand il aperçoit les forces de l’ordre, le jeune homme jette son mégot, mais assume très vite être un consommateur de cannabis. Difficile de nier puisque 30 grammes de cannabis ainsi que 8 pochons de cocaïne sont retrouvés dans le véhicule qui n’est, par ailleurs, pas assuré. Pour compléter le tableau, Azzedine, avec cinq condamnations à son casier judiciaire liées aux stupéfiants, est en récidive.

Devant le président du tribunal, Alexandre Laine, le jeune homme reconnait les faits, mais a une explication. « En 2022, j’ai arrêté tout ça. Mais j’ai recommencé à fumer suite au décès de mon meilleur copain », explique-t-il au tribunal. Le juge fait savoir à l’assemblée que son ami a été victime d’un meurtre.

Une explication un peu trop facile à en croire le procureur Stéphane Bertrand qui lance : « Si tous les gens qui ont des problèmes se mettent à enfreindre la loi, il va falloir recruter dans les tribunaux. » Il requiert un an de prison avec maintien en détention, une annulation du permis, 500 euros d’amende et une interdiction de territoire. Un réquisitoire suivi et même amplifié par le tribunal qui révoque un sursis de 6 mois. Au total, Azzedine écope donc de 18 mois de prison avec maintien en détention, l’annulation de son permis de conduire, une amende de 500 euros et une interdiction de territoire français pendant cinq ans.