ARLES La Camargue à cheval sur ses traditions
La Course de satin est un des événements phares des saisons du Pays d'Arles. Organisée par Festiv'Arles, Maintenance et Traditions, elle a eu lieu hier, dimanche 16 juin, au domaine de Méjanes.
Initialement prévue le 2 juin mais reportée suite aux intempéries, la Course de satin a finalement eu lieu ce dimanche 16 juin, présidée par la Reine d'Arles, Camille Hoteman, accompagnée d'Amélie Laugier qui la succède, ainsi que leurs Demoiselles d’Honneur. Cette fois-ci, le beau temps était de la partie.
Évoquée au XVIe siècle puis arrêtée et relancée en 1978 par le comité permanent des fêtes d'Arles rebaptisé Festiv'Arles, cette manifestation s'articule autour de plusieurs animations tout au long de la journée, avec la participation de plusieurs manades, onze au total cette année.
Le concours de ferrade d'abord, remporté par la manade Layalle, suivi du concours de maniabilité réservé aux enfants de 8 à 12 ans. Épreuve qui a eu lieu dans les arènes du domaine de Méjanes - propriété de Michèle Ricard, fille de Paul Ricard - un domaine agricole et touristique qui s'étend sur 600 hectares le long de l'étang du Vaccarès.
Si autrefois cet événement était ancré à Trinquetaille, il est désormais itinérant. "C'est une grande fête pour nous, pour le maintien et la transmission des traditions, on y retrouve toutes les générations des grandes familles de manadiers", souligne Véronique El Bahjoui, directrice du domaine. Mais aussi bon nombre de curieux. À titre d'exemple, à midi, le restaurant a dressé 250 couverts. Le prochain grand rendez-vous du domaine est prévu le 13 juillet prochain avec la Féria de Méjanes à l'ancienne et le 52ème Réjon d'Or.
Puis le clou du spectacle, la raison d'être de cette journée : la Course de satin, précédée des courses de Taïolo et de Pèu Blanc. Les règles sont précises pour chacune de ces épreuves lors desquelles les gardians s'affrontent sur leur monture, le long d'un parcours de 400m en forme de U.
Le plus rapide est désigné vainqueur. La course de Taïolo est ouverte à tous les cavaliers de toutes régions et aux chevaux « typés Camargue ». La course de Pèu Blanc se fait en selle ou à cru, mais est réservée aux chevaux de race Camargue, de même que pour la Course de satin. Pour celle-là, les chevaux sont obligatoirement montés à cru.
Encouragés par les nombreux spectateurs, les cavaliers ont fait le spectacle alliant vitesse et maniabilité. Un seul regret peut-être, le nombre de participants jugé trop faible. Dans le public, on se souvenait du temps où les épreuves se disputaient en plusieurs passages. "Ça durait des plombes", insiste une spectatrice. Cette année, ça a été réglé en moins d'une heure, mais peu importe le nombre, la passion était bien présente.
La course de Taïolo a été remportée par Manuela Saurin, la Pèu Blanc par Noémie Patou, victime d'une chute lors de la Course de satin gagnée par Numa Verdheillan.
Chacun a reçu, en plus d'un chèque et d'un couverton, une "taïolo" (une écharpe) qu'il remettra en jeu l'année prochaine. Trois victoires consécutives sont exigées pour pouvoir la conserver définitivement. Le prochain rendez-vous inscrit à l'agenda des festivités : les feux de la Saint-Jean, dimanche prochain, le 23 juin.