ARLES "Voter pour, pas contre" : le pari de Samir Bouziani pour les Législatives
Samir Bouziani portera le 30 juin prochain le drapeau du jeune parti Equinoxe aux Législatives, face à trois géants politiques : le Rassemblement national sortant, Le Nouveau Front populaire dont ils n’ont pas voulu faire partie et Ensemble, la majorité présidentielle.
Il a 50 ans, il est manager des agents de conduite pour la SNCF et habite Entressen. Samir Bouziani est le candidat du jeune parti Equinoxe pour la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône. Ces élections législatives anticipées sont sa première campagne de cette ampleur. “J’ai déjà participé à une campagne lors des dernières municipales, puis des cantonales… Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de pression !” confie-t-il.
Le parti Equinoxe est un tout jeune parti, créé en 2021, catégorisé légèrement à Gauche, résolument écologiste, qui cherche “le renouveau politique et démocratique”. “On pourrait faire un parallèle avec les GAFAs (Google, Apple, Facebook, Amazon, NDLR), les grands groupes numériques qui achètent ou éliminent les plus petits.” explique Samir Bouziani. Equinoxe se positionne alors comme une autre voie face aux géants politiques que sont le RN, le Nouveau Front populaire ou Ensemble. “On essaie de proposer une alternative au premier tour et d'inciter les gens à voter pour et pas contre. Même si on devra sans doute voter contre le RN au second tour, en tout cas, on fera tout pour qu’il ne soit pas à nouveau élu.”
Avec des airs de David contre Goliath, le parti, selon le candidat, reste pour autant réaliste: “Si les gens votent pour nous, on aura déjà gagné parce que les gens auront entendu parler de nous, c’est un renouveau démocratique.” Déjà présents aux élections européennes, ils ont obtenu 0,3 % des voix, soit près de 70 000 votants.
“On s’est lancé dans les Législatives tout de suite après les Européennes. On a proposé à nos adhérents - qui sont passés de 200 à près de 4 800 depuis janvier 2024 - de choisir si on se lançait aux Législatives, et si oui si on rejoignait le Nouveau Front populaire.” Grâce à un vote des adhérents via les réseaux sociaux (sur lesquels ils sont très actifs selon Samir Bouziani), le parti s’est finalement lancé seul dans la bataille. “On avait une centaine d’hommes et 20 femmes qui souhaitaient se porter candidats. Comme nous sommes pour la parité, seuls 41 candidats ont été investis : 20 femmes et 21 hommes.”
Et le même d'ajouter : “On est un parti qui est très axé sur les jeunes et leur avenir. De nombreux adhérents sont de jeunes ingénieurs, travaillant chacun sur leur spécialité via nos groupes de travail ou nos réseaux. On invite les jeunes à se lancer, à s'investir en politique, et à participer du mieux qu’on peut pour changer les choses.”