BEAUCAIRE Crèche de la nativité : l'Action citoyenne antiraciste antifasciste Beaucaire interpelle la préfecture
L'Action citoyenne antiraciste antifasciste Beaucaire demande à la préfecture du Gard de faire appliquer la loi à Nelson Chaudon, maire de Beaucaire, afin qu'il retire la crèche de la nativité installée au sein de la mairie.
Par le biais d'une lettre envoyée à la préfecture du Gard le 28 janvier, l'Action citoyenne antiraciste antifasciste Beaucaire demande au représentant de l'État dans le département qu'il "fasse appliquer la loi en ce qui concerne les actions illégales de la ville de Beaucaire." L'association, présidée par Laure Cordelet, fait notamment référence au maintien de la crèche de la nativité dans le hall de l'hôtel de ville, et désormais à l’accueil de la Mairie depuis le 20 janvier, malgré les décisions rendues par le tribunal administratif de Nîmes, exigeant à plusieurs reprises son retrait.
"C'est inadmissible que la loi ne soit pas appliquée. Depuis 10 ans, la loi n'est jamais appliquée quand le jugement est en défaveur de la ville de Beaucaire. C'est insupportable. Le rôle de la préfecture c'est prioritairement de faire appliquer la loi", insiste Laure Cordelet qui a donc décidé d'ajouter la voix de l'Action citoyenne antiraciste antifasciste Beaucaire à celle de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) qui a saisi le tribunal administratif pour non respect de la laïcité. "Nous avons suivi tout le feuilleton de la crèche avec intérêt et nous nous sommes positionnés sur les réseaux sociaux contre l'utilisation qui en était faite par le maire et avons déjà dénoncé l'illégalité de la crèche, de la consultation citoyenne, de l'appel aux dons etc. On attendait de voir ce qu'allaient donner les décisions du tribunal administratif saisit par la LDH, mais cela n'a rien changé", regrette-t-elle.
"La situation devient très problématique, on sait que l'année prochaine il va remettre ça. La cagnotte est totalement illégale. Cela fait plusieurs années qu'il y a cette cagnotte illégale tous les ans", dénonce la Beaucairoise. De son côté, la LDH a saisi le tribunal administratif afin qu'il liquide l'astreinte de 5000 euros de pénalités par jour de retard dans l'application de la décision rendue demandant le retrait de la crèche. L'audience aura lieu le 5 février. "On va demander à ce qu'il soit condamné à payer à la LDH parce qu'au moins, quand on touche au portefeuille les gens réfléchissent un peu plus", explique Sophie Mazas, avocate de la LDH, qui espère que le juge liquidera à taux plein. La LDH envisage ensuite de saisir la procureure de la République pour lui demander de retirer le pouvoir d'officier de police judiciaire au maire de Beaucaire.
Le maire de Beaucaire n'a pas donné suite à nos sollicitations.